LA CHAPELLE DE GUINCHAY : Au Bocage, une attention de tous les instants pendant la canicule

Valérie Giroud, directrice de l’établissement, recevait cet après-midi la secrétaire générale de la Préfecture Agnès Chavanon, accompagnée de Claudie Falene, adjointe à la direction territoriale de l’ARS (Agence Régionale de Santé), en présence d'Hervé Carreau, Maire de la Chapelle de Guinchay.

 

À la question de savoir ce qui les dérange le plus par cette chaleur, les résident.es font la même réponse : « On ne peut pas ouvrir les fenêtres ni les volets la journée, on ne peut pas sortir au soleil. »

Aurélie Bauzon, infirmière coordinatrice, explique que « les personnes âgées n’ont souvent pas conscience de la chaleur, il n’est pas rare de les voir porter un gilet par 27°C. Le danger, c’est qu’ils ne ressentent pas le besoin de boire. Nous faisons des rondes régulières pour leur proposer des sirops. 

On en profite pour vérifier que tout va bien. Certains résidents sont potentiellement plus fragiles que d’autres, il y a des diabétiques, des personnes avec une insuffisance cardiaque, nous les connaissons par cœur. Nous nous entretenons avec eux. On remarque vite si leur conversation est cohérente ou non.

Valérie Giroud précise alors que « toutes les parties communes de l’établissement sont climatisées, des vérifications de température sont faites plusieurs fois par jour, par ces journées de chaleur extrême, la température des locaux n’excède pas 28°. Il n’y a pas de climatisation dans les chambres, elles sont tempérées par la circulation de l’air rafraîchi des couloirs en laissant les portes ouvertes. Si les nuits sont plus fraîches, on ouvre bien sûr les fenêtres, mais la journée tout est fermé, particulièrement du côté Est, où le soleil donne dès le matin. »

Le bien-être des résident.es est la préoccupation première, mais il faut penser aussi au personnel. Une aide-soignante explique que « même si on ne peut pas dire qu’il fasse chaud dans les chambres, quand on s’y active pour un soin ou pour aider au lever d’une personne, on est bien content de retrouver la clim des couloirs après. Le travail dans la lingerie est assez pénible. »

Au cours de la visite, Agnès Chavanon aura l’occasion de s’entretenir avec deux des centenaires résidentes de l’établissement, Madame Régine Laneyrie, doyenne du Bocage, qui arbore fièrement ses 105 printemps, laquelle est parfaitement consciente de la nécessité de s’hydrater : « Même si je n’ai pas soif, j’essaie de me forcer à boire au moins un petit peu ». Tout comme sa cadette, Madame Gonard, 102 ans, que l’on croisera dans le salon avec son déambulateur.

Hervé Carreau a précisé que la Mairie maintient, de son côté, le contact avec les personnes âgées de la Chapelle de Guinchay qui résident encore dans leur domicile. « Nous avons établi une liste et nous les appelons régulièrement pour nous enquérir de leurs éventuels besoins et pour garder un contact. » 

La visite se poursuivra dans l’unité protégée « Alzheimer ». La difficulté principale pour le personnel, dans cette période de canicule, est de maintenir les fenêtres et volets fermés. « Ce matin, on a dû passer au moins huit fois dans les chambres pour tout refermer » confie l’aide-soignante de service. « Ces personnes n’ont malheureusement pas la notion de la nécessité de maintenir la chaleur à l’extérieur, alors on passe une bonne partie de notre temps à tout refermer et à les dissuader d’aller se promener dans le jardin en plein soleil. Mais dés qu’on a le dos tourné, c’est ouvert à nouveau. Et là aussi les résidents n’ont pas conscience de la nécessité de s’hydrater. »

 

Jean-Marc Milamant