ACTUALISÉ : De nouvelles photos de la marche et des prises de parole...

 

Un collectif de riverains s’oppose au projet d’extension de la carrière de Sainte-Cécile par la société TRMC, filiale du groupe Vinci / Eurovia. Pour marquer le début de la lutte locale contre ce projet, une marche festive entre le bourg de Sainte-Cécile et la carrière a réuni plus de 200 personnes ce samedi. Au terme de cette marche, un temps de parole a été organisé. Riverains de Sainte-Cécile et de Mazille, associations environnementales et collectif citoyen ont successivement pu s’exprimer.

Parallèlement, une délégation d’élus a rencontré le commissaire enquêteur pour demander la suspension de l’enquête publique pendant 6 mois. Les élus ont notamment fait valoir que l’incomplétude du dossier, l’ampleur du projet et de ses impacts, ainsi que les manquements répétés – et sanctionnés – de l’entreprise TRMC ne leur permettent pas aujourd’hui de donner un avis favorable quant à l’extension de la carrière.

 

 

Communiqué de presse du 25 novembre

Non à l’extension de la carrière de Sainte-Cécile

Lancement d’une mobilisation riveraine et citoyenne contre le projet d’extension de la carrière de Sainte-Cécile

La société TRMC, filiale de Vinci / Eurovia a lancé, sans aucune concertation préalable, une enquête publique pour un projet d’extension de la carrière de Sainte-Cécile. Face aux impacts et nuisances déjà insupportables pour les riverains, aux faiblesses et incomplétudes du dossier, et à toutes les destructions paysagères et environnementales qu’engendrerait ce projet, un collectif s’est monté et marche aujourd’hui pour marquer son opposition.

Fin octobre, une poignée de riverains a découvert à de rares endroits du Clunysois l’annonce d’une enquête publique imminente pour l’extension de la carrière de Sainte-Cécile. Sans aucune concertation ou information préalable, TRMC a laissé 30 jours aux citoyens pour digérer 1000 pages d’étude d’impact et rendre un avis sur ce projet.

TRMC c’est cette entreprise qui manque déjà à tous ses engagements face à la limitation des poussières (non-respect des arrosages annoncés), à la réduction des bruits, aux autorisations de tirs de mine (3 non autorisés entre Juin et Juillet, malgré le rappel de la DREAL), mise en demeure et sanctionnée pendant 7 mois pour sa gestion chaotique des verses de déchets inertes mettant directement en danger les riverains, épinglée à plusieurs reprises pour sa pollution de la Grosne aux particules de silice et hydrocarbures.

TRMC c’est cette entreprise qui a spéculé sur les terres agricoles et forestières, achetant à plus de 30000€ l’hectare les parcelles convoitées, rendant impossible toute concurrence de paysans et forestiers locaux.

TRMC c’est cette entreprise qui rend une copie incomplète de son étude d’impact, notamment sur le volet environnemental : le CNPN (qui a rendu un avis défavorable), la DDT ou encore la DREAL, tous pointent les « oublis » du dossier, les mesures compensatoires fantasques, les incohérences et les erreurs.

TRMC c’est cette entreprise qui détruit tout ce qui fait le charme du Clunysois : les forêts de feuillus, les prairies bocagères, les vallons, les haies, les murets, les mares et les cours d’eau. Qui ose prétendre que la carrière épouse les « pentes et courbes douces des coteaux » et n’est « qu’un élément parmi les autres » alors que c’est une verrue honteuse du paysage que l’on souhaiterait tous voir disparaître.

TRMC c’est cette entreprise qui a perdu le marché de la RCEA et n’est pas capable d’expliquer son besoin d’extension. A l’ombre de Vinci / Eurovia qui voudrait bétonner le monde, c’est encore un nouveau projet à contre-sens de l’histoire : artificialisation, destruction de forêts, émission de GES, augmentation de l’albedo... Tout ça pour extraire des granulats qui génèrent un béton de mauvaise qualité et du ballast dont la SNCF ne voudra bientôt plus (recyclage à horizon 2050 de 3 fois la production de la carrière de Sainte-Cécile chaque année).

Face au géant du béton, un collectif de riverains et citoyens, soutenus par de nombreux élus et associations environnementales (dont le GNSA) s’est créé pour informer, sensibiliser et s’opposer à ce projet d’extension. Si nous marchons aujourd’hui pacifiquement et de façon festive, nous nous préparons à lutter sur le volet juridique et pénal si cela s’impose. Citoyens, riverains, rejoignez le collectif des Amis de Sainte Cécile !

Les Amis de Sainte Cécile

 

Photos © Les Amis de Sainte Cécile