Des voitures françaises, allemandes, italiennes, anglaises, américaines étaient alignées sur l’Esplanade Lamartine ce dimanche matin. Ferrari, Lamborghini, Porsche, Jaguar, Mustang, Dodge, Traction, Panhard et biens d’autres noms qui font rêver ont fait le bonheur des nombreux connaisseurs présents.

Malgré une météo hésitante, il y avait foule à admirer et à photographier les nombreux véhicules de prestige présents. On sent la passion chez ces propriétaires de voitures, qui pour certaines sont de collection. J’y ai retrouvé la Panhard de mon père, les 3 cv et Juva 4 de mes oncles, et les Tractions vues dans les films « Le vieux fusil » ou « la septième compagnie ». Ah ! nostalgie, quand tu nous tiens !

Belle découverte que cette Rambler, fabriquée par Renault en Belgique, afin de concurrencer la DS de Citroën sur le marché des grosses berlines. Il fallait, au début des années 60, se relever, après le cuisant échec des Dauphines et 4 CV aux States. Ces deux modèles inadaptés aux routes américaines ne plaisaient pas aux automobilistes d’outre-Atlantique, qui préfèraient les grosses cylindrées.

Après avoir noué un accord commercial avec AMC aux Etats-Unis, et pour éviter des droits de douane exorbitants, Renault décide d’importer les pièces détachées de la Rambler, et de les assembler dans son usine de Haren en Belgique. La Renault Rambler est dévoilée officiellement le 11 avril 1961. Avec sa longueur de près de 5 mètres, et sa largeur qui se rapproche des 2 mètres, la Rambler ressemble beaucoup aux normes des States, ne tient pas la route, a une direction imprécise et colle mal au bitume, malgré une suspension souple. Seul le freinage semble efficace.

Mais son prix (18 000 francs) et sa gourmandise en carburant (14L /100) freinent les acheteurs. Elle aura existé de 1962 à 1967, mais n’aura séduit qu’à peine 4000 clients français, sur les 6432 exemplaires produits. Un véritable désastre.

Rendez-vous est donné le mois prochain, même endroit, même jour, même heure.

Rémy Mathuriau