Une dernière soirée avec deux films remarquables !

 

Affluence encore ce lundi au Pathé Mâcon pour le sixième et dernier jour du festival Effervescence sur les 5 sens avec 1000 entrées.

 

Comment rire de sujets graves ?

 

Lundi soir, l'acteur Mâconnais Vincent Dedienne et le réalisateur et comédien Rudy Milstein sont venus au Pathé Mâcon présenter en avant-première « Je ne suis pas un héros » qui a fait beaucoup rire le public.

Le film raconte l'histoire de Louis (interprété par Vincent Dedienne) qui trouve petit à petit sa place dans le monde et aborde ainsi plusieurs thématiques : les apparences, les émotions, le cancer, l'insensibilité du corps médical, les codes pour entrer dans un groupe...

« Les pathologies décrites dans le film existent et les répliques sont quasiment mot pour mot ce qui m'a été dit » a indiqué Rudy Milstein (alias Bruno, le voisin) dont le père est médecin.

Rudy a mis deux ans pour écrire le scénario avec Théo Courtial. Le réalisateur a su créer un esprit de troupe en s'entourant de comédiens qu'il connaît bien.

Vincent Dedienne va tourner prochainement une comédie musicale.

Je ne suis pas un héros, un film pétillant, drôle et touchant dont la sortie en salles est prévue le 22 novembre.

 

Une ode aux mathématiques

 

La dernière séance de ce huitième festival s'est déroulée un peu plus tard dans la soirée avec la projection du très beau film de Anna Novion « Le théorème de Marguerite » son troisième long métrage.

La réalisatrice et le comédien Jean-Pierre Darroussin (alias le professeur Laurent Werner) ont présenté le film en avant-première devant 634 personnes.

Le film montre comment Marguerite, interprétée magistralement par Ella Rumpf, réussit à trouver un chemin pour tenter de résoudre la conjecture de Goldbach sur la théorie des nombres, l'un des problèmes non résolus depuis sa découverte en 1742 par le mathématicien allemand Christian Goldbach.

La réalisatrice a toujours été fascinée par le langage mathématique et sa rencontre avec Ariane Mézard, une grande mathématicienne française, professeure à l'Université de la Sorbonne qui travaille en géométrie arithmétique, a été décisive pour réaliser le film.

« Je trouve de la beauté dans les signes mathématiques et le plaisir d'inventer un concept, de créer des émotions en associant des choses. Je me sens proche du personnage de Marguerite. Elle me ressemble beaucoup. Le film a trouvé son essence avec ce parallèle entre la création mathématique et la création artistique. Il parle beaucoup d'intuition. J'ai filmé ce que je trouvais beau », a confié Anna Novion.

Le théorème de Marguerite, un film sensible, brillant, d'un esthétisme époustouflant, un hymne d'amour au langage mathématique. Sortie en salles le 1er novembre.

 

Cette 8ème édition d'Effervescence a réuni 6600 personnes, soit 10% de plus que l'année dernière.

 

Maryse Amélineau

 

Photos © Maryse Amélineau