Le nouveau proviseur du lycée Lamartine veut conduire l’établissement avec « une exigence bienveillante ».

Ce premier jour de rentrée, l’équipe de direction du lycée Lamartine nous a accordé, en fin d’après midi, un agréable entretien. L’occasion de faire la connaissance du nouveau proviseur de l’établissement, prenant la suite de Bernard Poirié.

L’ambiance était calme, cool, comme empreinte d’une sereine maîtrise des préparatifs de la rentrée. C’est entouré d’Isabelle Bergot-Roy, proviseure adjointe, et d’Amélie Lecat son assistante responsable du secrétariat, que le nouveau chef de l’établissement nous a reçus.

Ce qui surprend au premier contact, c’est la chaleur de l’accueil de ce staff de direction. Philippe Viollon présente d’entrée, avec une chaleureuse simplicité, les membres de son équipe. Il n’oublie pas Anne Lise Boissy, elle aussi proviseure adjointe, qui ne participait pas à cette rencontre. L’on perçoit tout de go que l’équipe est en place et fonctionne bien. De toute évidence, le « patron » du lam est un homme d’équipe, il insiste pour poser devant le portrait de Lamartine, tous ensemble.

Assis à son bureau, il ouvre alors le dialogue avec une chaleureuse spontanéité : « C’est ma 26ème rentrée comme chef d’établissement, et je suis très heureux d’avoir été nommé à Mâcon. J’ai soigneusement préparé ma venue depuis quelques mois. C'est un retour en Saône et Loire, après Chalon, Montceau, Tournus, il y a eu, la Cote d’Or, avec Beaune lycée Clos Maire, Dijon lycée Castel, et même la Haute-Marne avec Chaumont.

J’apprécie ces changements d’horizons, de cadre de vie, et les nouvelles découvertes permettent de ne pas s’enliser dans un système trop installé. C’est pour moi une expérience en construction, une façon de vivre les acquis professionnels en enrichissement permanent… Vous savez, dans l’EN, tout est calibré, identique, les systèmes sont instaurés, organisés, mais la façon de les mettre en œuvre est propre à chaque établissement, c’est ce qui me plaît.

À Mâcon, j’apporterai ma vision à l’ensemble de la grande communauté que représente le lycée : élèves, étudiants, enseignants, agents administratifs, techniques, parents, nous constituons une entité unie, un groupe humain de près de 2 000 personnes. Je suis très attaché à faire vivre cette communauté vivante dans la citoyenneté, la fraternité, et l’équité, on est là pour réussir notre vivre ensemble, et on peu placer cette voie sous le signe d’une exigence bienveillante, ou en intervertissant , d’une bienveillance exigence. Voilà ce qui va guider mon engagement à la barre de ce très bel établissement.

Nous allons accueillir 1 700 jeunes, 500 par niveau, et ensemble nous mettrons tout en œuvre pour réussir, on trouve toujours un chemin pour arriver à l’exigence, j’ai trouvé des gens pleins d’envies et de ressources, je n’adhère pas au discours déclinant sur nos jeunes et sur l’éducation. Par la communication directe et en proximité avec tous, nous continuerons sur la voie ouverte par tous mes prédécesseurs. J’hérite d’un magnifique outil qui fait honneur à l’éducation dans notre pays.

Le Parcours Étudiant doit être développé. L'énergie créatrice qui règne ici fait de notre établissement un leader pour l’enseignement des langues étrangères, c’est un apport fondamental en matière de rencontres, d’ouverture… Le Lamartine accueille en session retour, en ce moment les élèves italiens qui vont passer le double bac italo-français, expérience unique dans l’académie. »

Né à Dole, ce Jurassien de 59 ans a grandi à Dijon, mais conserve de solides attaches pour le pays de son enfance. Au détour d’une question sur ses passions, son regard s’illumine et Philippe Viollon avoue sans retenue : « je suis un enfant de la cancoillotte et j’apprécie la gastronomie de qualité. Je cuisine beaucoup, et c’est la pâtisserie qui me passionne. J’aime la capacité d’innover, de créer dans un cadre d’intervention très normé, encadré, au gramme près, c’est tout un programme, et je ferai goûter, très prochainement mes gâteaux à mes collègues. Ce qui compte en pâtisserie c’est la précision, l’exigence et l’énergie créatrice pour aller toujours un peu plus en avant… Ma mission à la tête du Lycée s’inspire de cette démarche de bienveillante exigence. » 

J.-Y.B.