FONDtr2

Un spectacle sublime en ouverture de saison !

 

La saison culturelle au Théâtre-Scène nationale de Mâcon a démarré en beauté vendredi soir avec un spectacle de cirque singulier et époustouflant qui résonne comme un cri d’amour, pour reconstruire ce qui se voit détruit au Brésil.

Avec 36 fragments de ces derniers jours, la circographe Maroussia Diaz Verbèke saisit les palpitations de l’intime et les mouvements de l’Histoire, en s’associant au collectif brésilien Instrumento de Ver.

Folie ? Magie ?

 

« 36 fragments, 36 débuts ou fins ou milieux, pour faire quelque chose de tout ce puzzle, pour reconstituer un destin, pour ne pas oublier qu'il pourrait en être autrement. Exercices de mémoire pour allumer le bouton du futur car c'est à lui (pourtant) d'allumer la lumière. Pour notre précieux après, des extraits de notre cher avant maintenant.»  

 

Les six artistes détournent, par le cirque et les danses populaires et urbaines, des objets de leur usage habituel. Même si, fragment par fragment, les numéros reflètent le Brésil qui se disloque durant les années de présidence de Bolsonaro, les acrobates décident de réinventer à bras-le-corps tout le reste : l’amour, la beauté, la poésie, l’humour, la bienveillance…

Tantôt légères, tantôt chargées de douleur ou de révolte, les performances s’enchaînent pour créer une révolution du quotidien sous forme de carnaval. Les interprètes puisent dans le cirque pour trouver une énergie qui les transcende au-delà des difficultés.

Chapeau bas les artistes !

Maryse Amélineau

Photos © Maryse Amélineau