L'individu qui a proféré ces insultes n'y est pas aller à moitié ce 3 novembre. Incarcéré le 4 novembre à la suite de ses forfaits, il comparaissait ce lundi après-midi au tribunal correctionnel pour outrage, vol, rébellion, refus de se soumettre au contrôle d'alcoolémie...

C'est donc à une comparution immédiate auquel il a eu droit cet après-midi.

Les faits reprochés : vol d'un auto-radio en l'arrachant avec un tournevis ; insultes à l'endroit d'un policier, le tout en état d'ivresse. « Je n'ai pas d'addiction à l'alcool » a-t'il prétendu dans le box des accusés avant d'avouer consommer deux bières et un litre de whisky par jour !... Notre homme n'est visiblement pas très bien dans sa tête. Une expertise psychiatrique a été demandée par le juge d'application des peines qui l'a vu avant son incarcération.

Non, il ne rend pas bien compte. Mais il a réalisé quand même ces derniers jours qu'il était malade, selon ses propres mots.

Quoi qu'il en soit, le casier est déjà bien rempli pour cet homme de 38 ans. 9 condamnations depuis 2004, pour vols, recels, infractions au code de la route et, surtout, trois condamnations pour trafic de stups depuis 2008. Il a été emprisonné une première fois en 2015, une seconde fois en 2018.

Par ailleurs, une autre procédure est en cours qui doit le voir comparaître en janvier et février 2023. En janvier, pour les mêmes faits que ce dont il doit répondre aujourd'hui ; en février pour... menace de mort à sa compagne. Celle-ci est pourtant là, dans la salle d'audience, pour le soutenir...

Autre élément qui influencera la décision du tribunal ce lundi, une liberté conditionnelle depuis juillet 2020 et courante jusqu'au 30 novembre 2022, assortie d'une obligation de soins et de travail. Or, en 2021, il se rend coupable à nouveau de trafic de stup et prend quatre mois avec sursis. 

Bien logiquement, le parquet requiert le maintien en détention. Maître Quoizola appuie sa plaidoirie sur la présence de sa compagne, qui a exprimé la volonté de vivre avec lui (elle a fourni son bail et un bulletin de salaire, elle est venue avec un sac d'habits pour son compagnon), ainsi que le respect de ses convocations auprès des juges, pour tenter de lui éviter l'incarcération. En vain.

Le tribunal prononce son maintien en détention compte tenu de la procédure en cours pour violence conjugale et de sa situation professionnelle sans emploi. L'expertise psychiatrique est confirmée. Audience levée.

I.A. sera finalement jugé le 12 décembre.

Rodolphe Bretin