Le jeune Y.C., 22 ans, comparaissait ce lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Mâcon dans le cadre d’une comparution immédiate.

 

Quand la soeur de la victime se présente au domicile ce 3 mai, elle trouve la porte ouverte, défoncée, beaucoup d’eau par terre, du verre cassé, et sa soeur par terre. Le couple vient de se disputer violemment. La victime porte plainte, pour la seconde fois. Le certificat médical fait état de nombreux ecchymoses, de rougeurs. En revanche, pas de blessures graves, rien de casser.

 

Y.C. est comme perdu dans le box des accusés, abattu, déprimé. Il a toutes les peines du monde à répondre aux questions de la juge. Il regrette dira-t’il à la fin, ayant été très confus et laconique dans ses réponses tout au long de l’audience.

Un casier judiciaire avec 4 condamnations dont trois pour violences va à nouveau le mener à la peine. La dernière en date remontait à vendredi, pour des faits de violence commis en décembre 2022. 6 mois de prison avec sursis, placé sous contrôle judiciaire. Ayant fui la police le 3 mai, il est donc interpellé le jour-même de sa comparution, à la sortie de l’audience, et placé en garde à vue puis incarcéré. 

 

Sa compagne, constituée partie civile, ne demande pas de dommages et intérêts, simplement qu’il se soigne. Néanmoins, elle est enceinte. Le jeune couple a déjà un enfant de 9 mois qui était couché dans la chambre au moment des faits.

Il a pour lui d’avoir une promesse d’embauche et de vivre chez sa tante, aimante. Il est arrivé en France à 12 ans, sans ses parents.

 

Dans la salle d’audience, sa tante est là, ses copains, son éducatrice. Il est très entouré. Une chance.

Son avocate le décrit comme pétrifié par les enjeux de ce procès. Il semble réaliser cet après-midi la gravité de ce qu’il a fait, écrasé soudainement par la responsabilité.

Seulement, il était sous contrôle judiciaire. Il lui était interdit de paraître au domicile de sa compagne, mère de son fils.

Ce 3 mai, il est venu voir son fils, et les choses ont mal tourné…

Le tribunal l’a condamné à 8 mois de prison et maintien en détention. Il bénéficiera d'un aménagement de peine dans quelques jours, en purgeant sa peine chez sa tante avec bracelet électronique.

R.B.