L'alerte a été donnée samedi après-midi à 16h20. Une cinquantaine de pompiers a été mobilisée au 140 de la rue des Trappistines sur un feu d'appartement, adresse de la maison-relais des Trappistines, gérée par la Fondation Abbé Pierre et qui accueille des personnes en grande précarité. ACTUALISÉ : le préfet s'est rendu sur place en début de soirée.  

 

Actualisé lundi soir à 22h30

La victime était un homme de 65 ans, résident de la pension de famille depuis 2016, année de sa création. Il était bien connu des boulistes qui jouent au boulodrome des Trappistines en face de la pension de famille.   

Les trois personnes intoxiquées par le monoxyde de carbone et hospitalisées sont sorties de l'hôpital dès le samedi soir. 

Une enquête de police a été ouverte pour tenter de déterminé la cause de cet incendie dramatique. Les 13 résidents n'ont plus accès à leur logement. Certains ont trouvé refuge chez des amis, d'autres ont pu être hébergés de manière transitoire à l'hôtel Escatel de Mâcon, d'autres encore ont pu intégrer la seconde maison-relais située dans le quartier des Saugeraies. 

La maison-relais est un ensemble de studios dont les résidents, en situation de précarité, percevant les minima sociaux, sont locataires. Elle comprend des parties communes mais chacun y a son chez soi. 

Yves Séguy, préfet de Saône-et-Loire, s'est rendu sur place en tout début de soirée, aux côtés d'Agnès Chavanon, sous préfète, pour apporter le soutien de l'Etat à l'association qui s'occupe de la pension de famille. Il a pu dialoguer avec la responsable Virginie Pillon, ainsi qu'avec le vice-président de l'association Roger Moreau, Jean-Patrick Courtois, maire de Mâcon, et Hervé Reynaud, adjoint.

Virginie Pillon a dit mettre en place une cellule médico-pyschologique pour tous les résidents, très choqués, qui ont perdu leur logement. 

Une expertise des assurances est attendue mercredi, tout comme la police judiciaire.

La maison-relais est fermée jusqu'à nouvel ordre, les dégâts ayant été considérables. Le bâtiment, appartenant à l'office MÂCONhabitat, a été fragilisé dans ses murs.

Yves Séguy a dit vouloir « reconstituer une offre de logements de ce type », envisageant, pourquoi pas, un 3ème établissement. 

Rappelons que cette maison-relais, autrement nommée pension de famille, soutenue par la Fondation Abbé Pierre, avait été voulue et inaugurée par Marie-Roberte Chatelet, femme engagée toute sa vie pour les autres, décédée au début de l'année 2021.

Rodolphe Bretin 

 

Notre article du 16 mars à 19h37

Le bilan fait état d'un mort, sans plus de précisions, 3 blessés critiques transportés à l'hôpital de Mâcon pour intoxication au monoxyde de Carbone, et de 12 personnes évacuées.

 

À 17h30, un peu plus d’une heure après le drame, le capitaine Romain Compte, chef du centre d’incendie et de secours de Mâcon, a fait état de la situation :

« Nous avons un feu d’appartement dans un immeuble d’habitations de deux étages. Le feu se situe au premier étage d’un immeuble qui compte 16 logements.

L’alerte a été donnée à 16h20. À l’arrivée des secours, c’était un violent feu d’appartement au premier étage qui nous a imposé de faire des mises en sécurité. C’est à dire récupérer les victimes qui ne pouvaient plus descendre par leurs propres moyens afin de les mettre en sécurité. Ces personnes là, nous pouvons considérer qu’elles sont soumises au sinistre mais à une échéance un peu plus lointaine. Par contre nous avons eu deux sauvetages qui concernaient donc des gens soumis directement au sinistre, c’est à dire qu’ils se tournaient juste au-dessus de l’appartement concerné par le feu et il a donc fallu les soustraire de l’immeuble le plus rapidement possible. 12 personnes ont été évacuées et vues sur le secteur secours à personnes, une unité en charge de regarder dans quel état elles sont.

Nous avons 3 victimes dans un état grave, que nous appelons ‘’critique’’, qui ont été directement transporté à l’hôpital, ces personnes ont été intoxiquées au monoxyde de carbone. Malheureusement nous avons une personne décédée qui se trouvait dans l’appartement concerné par l’incendie. Il s’agit d’un homme, c’est tout ce que nous savons à l’heure actuelle.

Pour le moment nous ne sommes pas sûrs que toutes les personnes ont été évacuées, ce qui veut dire que nous sommes toujours en train d’effectuer des recherches par deux moyens : par l’intérieur de l’immeuble avec des équipes qui sont sous aires respirables, et par l’extérieur en cassant des fenêtres.

À l'heure où je vous parle, nous sommes sur un bilan de 16 personnes, une décédée, trois blessées graves et 12 en cours de bilan. La mairie, qui est en soutien depuis le début de l’intervention a déjà commencé à prévoir un relogement puisqu’une bonne partie des appartements, voire tous, ne pourront pas être réintégrés ce soir.

Cette intervention monopolise 53 sapeurs-pompiers et 19 véhicules. La situation devrait se stabiliser, il nous reste à éclaircir les zones d’ombre sur les appartements que nous n’avons pas pu avoir le retour des occupants ou pas. »

Martine Charrier, présidente de l’association des Trappistines : « dans cet immeuble se trouvent des gens qui étaient dans la rue, SDF, des personnes en difficulté et qui sont dans une maison relai/pension de famille pour pouvoir ensuite accéder à un logement dit autonome. Des hommes, des femmes de tout bord, venant de tout le département. Il s’agit d’une association autonome loi 1901, le cofinancement de l’équipement a été fait par la MBA (Mâconnais Beaujolais Agglomération), l’État et sa direction départementale des territoires, ainsi que la fondation Abbé Pierre.

Le maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, qui assistait, à quelques centaine de mètres de là, au match de football entre l’UF Mâconnais et Furiani, a quitté le stade et s’est rendu sur place dès que l’information lui a été communiquée. Hervé Reynaud, adjoint au maire, était également sur place.

Pour l'heure, les causes de cet incendie ne sont pas connues.

Anthony Litaudon

 

Présence également de Georges Martins-Baltar, directeur départemental de l'emploi, du travail et des solidarités de Saône et Loire chez Direction départementale de l'emploi du travail et des solidarités de Saône et Loire