Ils ont 21, 20 et 19 ans. Le 23 avril vers 22h, ces messieurs décident d’aller braquer la prostituée avec qui le plus âgé a eu un rapport sexuel vers 19h30.
Alcoolisé et insatisfait (40 € la passe qui aurait duré 3 minutes), accompagné de ses acolytes, il retourne au camion qui sert de lieu de passe. Il est armé d’un marteau, un autre d’un pistolet, « au cas où », se disent-ils, sans intention de lui faire du mal, avec la seule volonté de dégrader le camion se défendent-ils.
Les vitres sont cassée et des coups de feu partent (2 ou 3). Effrayée, terrorisée, la prostituée appelle les gendarmes à deux reprises en l’espace de 20 minutes. Elle est Espagnol et ne parle pas le Français.
Les trois hommes prennent la fuite sans l’avoir touchée. Mais le mal est fait…
Ils sont retrouvés par les gendarmes quelques mois plus tard, grâce à l’ADN laissé sur le manche du marteau retrouvé sur le siège du camion. Des résidus de poudre sont également trouvés par la police scientifique.
Retrouvé et interpellé, le plus âgé, qui a eu le rapport tarifé, donne ses copains. Les trois sont placés en garde à vue. Ils étaient jugés cet après-midi en comparution immédiate.
Les avocats de la défense tentent de décrédibiliser la prostituée, en vain. Le tribunal suit les réquisitions de la procureure et les déclarent coupables, les condamnant à 12 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de 6 mois et d’une durée de 2 ans. Ils auront droit à un aménagement de peine, à savoir le bracelet électronique. Ils sont également condamnés à une amende de 500 €.
Rodolphe Bretin