Communiqué de l'association Argos 42

Faut-il encore organiser des salons du chiot ?

ARGOS 42 dit non au salon de Mâcon

Un salon de vente de chiots est programmé au parc des expositions de Mâcon, les 25 et 26 octobre 2025. Cet événement, pourtant légal, fait polémique dans un contexte national de forte sensibilité autour de la cause animale.

L’association de protection animale ARGOS 42 s’est rapidement opposée à la tenue de ce salon. Elle estime que ces manifestations favorisent les achats impulsifs, sans réelle prise en compte du bien-être des animaux. Selon elle, ces pratiques contribuent à alimenter un cycle de surpopulation et d’abandons, alors même que les
refuges sont déjà saturés. Une pétition lancée a déjà recueilli plus de 17 000 signatures en 24h, preuve d’une opposition croissante et d’un intérêt marqué pour les conditions de vie des animaux.


Sur le plan législatif, cette mobilisation locale intervient au moment où une proposition de loi, déposée à l’Assemblée nationale le 11 juillet 2025, vise à interdire les salons de vente de chiots et de chatons sur l’ensemble du territoire. Pour ARGOS 42, l’espoir est que cette conjonction entre actions locales et décisions politiques permette de faire évoluer les pratiques, dans le sens d’une meilleure protection animale.

 

ARGOS 42 dénonce les conséquences des salons du chiot et appelle à une prise de conscience collective

Face à une crise nationale de l’abandon animal — plus de 300 000 abandons enregistrés chaque année selon l’ICAD — l’association de protection animale ARGOS 42 alerte sur les dérives des salons commerciaux de chiots.
Dans un rapport publié en décembre 2024, basé sur plus de 260 témoignages de vétérinaires, adoptants et anciens exposants, l’association met en évidence des chiffres préoccupants :

- 47,7 % des chiots achetés en salon sont abandonnés quelques mois plus tard.
- 35,4 % meurent prématurément, souvent en raison de maladies contractées après l’achat.
- Des cas fréquents de parvovirose, de troubles du comportement et de provenance douteuse sont documentés.

ARGOS 42 estime que ces salons, bien que présentés comme festifs, encouragent des comportements d’achat irréfléchis et dissimulent trop souvent des pratiques d’élevage intensif.
L’association rappelle que « les animaux ne sont pas des marchandises » et juge indécent de maintenir de tels événements alors que les refuges sont saturés. Elle appelle les pouvoirs publics et les citoyens à soutenir des pratiques respectueuses du bien-être animal et à remettre en question les modèles commerciaux actuels.

 

Une légalité de façade : les salons du chiot hors des clous

Les salons du chiot se présentent comme légaux, mais cette légalité n’est souvent qu’une illusion. ARGOS 42 dénonce un nombre préoccupant d’infractions observées sur tout le territoire.

Parmi elles :
- l’absence du certificat d’engagement, pourtant censé garantir que l’adoptant est informé de ses responsabilités,
- le non-respect des délais légaux pour la remise des animaux, souvent confiés trop tôt,
- des mensonges sur la race ou les origines des chiots,
- et des promotions commerciales interdites par la loi, comme les remises ou ventes en lot.

Pour l’association, ces pratiques montrent à quel point les règles sont contournées en toute impunité. Ce système repose sur une réglementation peu appliquée et des contrôles insuffisants. Résultat : les animaux paient le prix fort d’un commerce qui joue avec les lois.

 

Vers un changement de modèle : ARGOS 42 mobilise contre les salons animaliers

Les salons de vente d’animaux, souvent présentés comme des événements familiaux, cachent selon ARGOS 42 une réalité préoccupante. L’association appelle les collectivités locales à prendre position en interdisant ces manifestations sur leur territoire. Pour les y aider, elle propose un modèle de vœu municipal prêt à l’emploi.

Au-delà du terrain local, ARGOS 42 se félicite du dépôt d’une proposition de loi par Bryan Masson (RN) visant à interdire les salons du chiot. Elle salue également l’engagement de plusieurs élus nationaux, de tous bords, comme Emmanuel Mandon (MoDem) et Yannick Jadot (EELV), qui ont interpellé le gouvernement sur le sujet. « Il ne s’agit pas d’une fête, mais d’un système qui exploite l’émotion et le manque d’information », déclare ARGOS 42. À travers cette mobilisation multiscalaire, l’ association plaide pour une transformation profonde denotre rapport aux animaux, afin de mettre fin à un modèle dépassé et peu soucieux du bien-être animal.

 

 


ARGOS 42 est une association engagée dans la défense et la protection des animaux. Fondée en 2023, elle lutte contre la maltraitance animale, sensibilise le public et œuvre pour une prise en compte politique plus équitable envers les animaux et ceux qui les protègent.