C'est précisément le titre d'une pétition lancée il y a une semaine par un habitant de Serrières, Sylvain Robin, riverain reparti au combat contre une société de déboisement nommée Eau Energie, qui procède à des coupes rases de nombreux hectares sur la commune pour livrer du bois énergie à d'autres sociétés.
Les premières opérations remontent au début du mois de mars. macon-infos s'en était fait l'écho compte tenu de l'ampleur de l'arasement. Après une interruption de quelques semaines, les coupes rases ont repri la semaine dernière, à la période de nidation des oiseaux, ce qui révolte le riverain, qui a pris soin d'alerter la préfecture, le maire de Serrières, ainsi que l'Office français de la biodiversité et la Ligue de protection des oiseaux. « Coté DDT 71, on me répond que la société est dans son bon droit. L'OFB a répondu sensiblement la même chose, à savoir qu'il n'y aucune interdiction d'abattage des arbres, même si la période est en effet mal choisie, sauf s'il y avait des espèces protégées. Mais on n'en sait rien. Aucune étude n'a été faite. »
Avec les pluies abondantes, la boue a glissé dans un ruisseau en aval identifié comme zone de frayère à truites. La Fédération départementale de pêche a dénoncé la chose auprès de l'OFB en avril.
Sylvain Robin, ainsi que les propriétaires forestiers qui ont refusé de vendre leur parcelles, n'ont plus que leurs yeux pour pleurer. Pour autant, il n'est pas homme à se laisser abattre. D'où cette pétition postée sur MesOpinions, qui a récolté plus de 20 000 signatures en une semaine.
« Je sais bien que je ne pourrai pas empêcher ce massacre » concède-t'il. « Néanmoins, il me paraît important de sensibiliser la population pour que ce genre de pratiques soient au minimum respectueuses du vivant, à savoir choisir son moment pour faire une chose pareille. A l'heure où l'on nous parle quotidiennement de protection de l'environnement, où le Département plante des arbres en ville à Charnay, on a le sentiment de marcher sur la tête quand on constate une telle opération de déboisement... »
À bon entendeur
Rodolphe Bretin
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