Hier mercredi des militants de la CGT ont tenu un stand d’informations, de signatures d’une pétition et de distributions de tracts pour les passants de l’après-midi.

Déserts médicaux qui touchent même les grandes villes comme Mâcon, dépassements d’honoraires, rendez-vous de plus en plus compliqués à prendre ce qui oblige certains patients, dans l’urgence de radio, de scanner ou d’IRM, d’aller voir ailleurs si des places sont disponibles. S’entendre dire qu’une personne est allée à Lyon ou à Chalon, voire plus loin encore, pour réussir à avoir une imagerie médicale destinée à un médecin de Mâcon, c’est découvrir les aléas d’une santé publique et même privée bien mal en point depuis des années et sans doute pour, malheureusement, encore bien longtemps.

Trouver un médecin référent à Mâcon pour les nouveaux venus ou suite au départ en retraite de son docteur en médecine tient de la prouesse et d’un véritable parcours du combattant.

En hôpital des lits ferment, des services réduisent la voilure par manque de spécialistes, les équipes d’infirmiers(ières) voire même d’aides-soignants sont souvent réduites.

Embaucher des professionnels de la santé est urgent mais les résultats se font attendre et se feront attendre encore longtemps en sachant que la formation d’un médecin prend en moyenne dix ans, celle d’infirmier(ière) 3 ans et celle d’aide-soignant un an. Certaines EPHAD sont obligées parfois d’embaucher des intérimaires voire, quelquefois, des personnes non diplômées pour assurer un minimum de service…

Des solutions sont là, limiter les indemnités des intérimaires médecins qui avaient atteint des sommes indécentes au grand dam des finances des services de santé, supprimer le numerus clausus qui fixe chaque année un nombre maximum d'étudiants qui peuvent accéder à la deuxième année des études de médecine, éviter l’abandon des études de plus en plus nombreux en IFSIU (École d’infirmier(ère), obliger les nouveaux médecins à s’installer dans des villes sujettes à la pénurie médicale pour un temps donné avant que de pouvoir choisir lui-même son lieu d’exercice, développer les centres de santé pluridisciplinaires regroupant tous les métiers de la santé…

Depuis janvier de cette année la CGT a lancé une pétition pour une médecine de proximité, un accès aux soins pour tous, contre les déserts médicaux et les dépassements d’honoraires, contre la fermeture de services ou d’établissements. Cette pétition a déjà rassemblé plus de 2500 signatures dans le mâconnais et le syndicat espère atteindre les 5000 signatures d'ici la rentrée de septembre, pétition qui sera alors remise à l’ARS (Agence Régionale de la Santé).

MsP

Ci-dessous, après la photo, le tract distribué mercredi après-midi et la pétition en cours…