Mardi soir, France Victimes 71 a tenu son assemblée générale à la salle du Pavillon à Mâcon en présence de nombreux représentants des forces de l'ordre, de l'institution judiciaire de l'Etat et de l'Armée de terre.

La nouvelle présidente de l’association d’aide et de soutien aux victimes d'infractions pénales, Odile Berthelot, a dressé le bilan de l’activité de France Victimes 71, marqué par une véritable explosion des demandes d’aides : « Les chiffres que vous retrouverez dans le rapport sont parlants : France Victimes a reçu en 2021, 3626 victimes d’infractions pénales (contre 3056 en 2020). Pour l’ensemble du département cela représente une augmentation de 18,65 % !… »

Le ton de la rencontre était ainsi donné, et c’est cette explosion de la prise en charge des victimes qui a structuré l’ordonnancement de la soirée.

Le nombre des victimes reçues par l'association est donc en très forte hausse. 75% sont des atteintes aux personnes.

Dans son intervention, Agnès Raimondi, la directrice de l’association, a rappelé le champ de plus en plus vaste des interventions de prise en charge. Quel que soit le type dinfraction subie, toute personne sestimant victime peut se présenter spontanément à l’association, à n’importe quel stade de la procédure, voire en amont de tout dét de plainte. Laccompagnement par France victimes 71 seffectue de manière gratuite, confidentielle et individualisée.

Les compétences de France victimes 71 recouvrent les atteintes aux personnes et aux biens, mais, « malheureusement les atteintes aux personnes (violences, violences conjugales, agressions sexuelles, non représentation denfant, menaces) représentent la part la plus importante de notre activité, 75% de l’activité globale, la moitié de ces atteintes aux personnes concernent les violences conjugales et les atteintes sexuelles sont en augmentation de 29,84 %.

C’est un rôle de premier plan que tient donc France Victimes 71, et un service au public qui intègre le vaste réseau du monde judiciaire (justice, police, gendarmerie…) qui souvent fait peur et dissuade ou dépasse les victimes. Les représentants de ses entités publiques, de l’état, des collectivités locales, associations sociales, partenaires de terrain, constituent un vaste réseau de compétences et de bienveillance, qui, tout au long de la soirée a été mis en lumière.

Notre société bouge évolue et la mission de France victimes 71 s’inscrit aussi dans ce mouvement. La prise en charge des victimes devient de plus en plus psychologique, proximale, adaptée, individualisée à chaque situation, une nouvelle prise en compte, un nouveau accompagnement des victimes devient la règle, et les personnels spécialisés, réalisent chaque jour un engagement remarquable.

Éric Jaillet, procureur de la République, a indiqué que « l’enjeu est de faire évoluer les victimes dans leur situation, de les faire avancer dans une judiciarisation, vers le statut de parties civiles… Nous assistons à une mutation du métier d’accompagnement qui répond à l’évolution de la typologie des victimes comme c’est le cas pour les violences conjugales ou des mineurs… »

Aurélien Bailly-Salins, président du tribunal, a précisé que le tableau de l’activité de l’association était une photo de l'activité et s’inscrivait dans l’évolution de l’institution judiciaire, les chiffres de FV71 témoignant à la fois d’une hausse des infractions pénales, mais peut-être surtout d’une libération de la parole… » Une émancipation, un affranchissement du poids de la peur, de la répression, qui certainement répond au travail magnifique qu’accomplit l’association.

Dans l’assemblée nombreuse, la présence de nouvelles personnalités fut saluée : Louise Thin-Rouzaud, nouvelle directrice de cabinet du Préfet, et Olivier Dubois, colonel, commandant en second le Groupement de Gendarmerie Départemental.

L’examen et l’approbation des comptes (Madame Chapuis KPMG) comme la présentation et le quitus du commissaire aux comptes ( Aurélien Agier, Gelas Audit), ne furent qu’une formalité constatant la bonne santé financière de l’association.

J.-Y.B.

 

 

Présence également du lieutenant-colonel Ronan Cottin, délégué militaire départemental