Le comité départemental des énergies renouvelables s'est réuni pour la première fois cet après-midi en préfecture de Mâcon, sous la présidence du préfet Yves Séguy. Sa mission : établir une stratégie de développement de la production d'ENR. 

Présentes autour de la table, des intercommunalités, services de l'Etat, présidents d'associations à vocation de préservation de l'environnement, SYDEL 71, PETR, Stéphanie Modde, vice-présidente du Conseil régional.

En Saône-et-Loire, nous avons consommé 17 250 Giga Watt-heure d'énergie en 2020. Une baisse significative de 13 % sur 12 ans. Mais voilà, cette consommation est à 70 % de la consommation d'énergies fossiles, pétrole et gaz naturel.

L'objectif étant d'inverser radicalement la tendance jusqu'à atteindre 77 % de notre consommation d'énergies en énergies renouvelables à l'horizon 2050, objectif régional fixé par le SRADDET (schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire). Heureusement, un seuil est fixé à 34 % d'ici 2030.

Il y a quand même du pain sur la planche quand on sait que notre consommation d'énergies renouvelables en Saône-et-Loire est de... 5,8 % dans la consommation d'énergie finale en 2020 ! La région est à 8,3 % et la France à 19,10 %.

En Saône-et-Loire, l'énergie renouvelable est issue très massivement du bois (84 %), quand la France est à 36 %.

La production d'électricité elle, est assurée principalement par le photovoltaïque avec 7 670 installations en Saône-et-Loire, produisant près de 152 000 kW.

Ce qui est frappant, c'est que le département ne compte qu'une seule installation d'éoliennes pour une production de 12 000 kW. Mathématiquement, il ne faudrait donc que 13 installations éoliennes pour produire autant que le photovoltaïque. Or, les mathématiques ne font pas le monde et l'on connaît toutes les réserves, voire les réticences, à implanter des éoliennes sur le territoire. Les critiques sont fortes : impact environnemental de la fabrication et de l'implantation d'une éolienne, énergie très intermittente, coût de production élevé.

Pour autant, le préfet, répondant à une inquiétude de voir trop peu de place accordée à l'éolien, a insisté sur le fait qu' « aucune énergie renouvelable ne sera exclue dans l'élaboration de notre stratégie départementale d'accélération du développement de ces énergies. »

Telle est la mission du comité nouvellement installer : élaborer une stratégie départementale d'accélération du développement des énergies renouvelables qui répondent à l'objectif régional, à savoir la multiplication par 4 de la croissance annuelle du mix-énergétique. Celui-ci se décline au niveau régional et par filière : d'ici 2050, la puissance installée doit être multipliée par 1,6 pour le bois d'énergie, 4,2 pour l'éolien, par 7 pour la méthanisation et par 24 pour le photovoltaïque. Le SRADDET précise aussi qu'il faudra développer la géothermie, la pyrolyse – pyrogazéification.

La priorité n°1 restant la baisse de la consommation d'énergie qui passe par la rénovation de l'habitat et des bâtiments, les mobilités partagées et douces, et la décarbonation de l'industrie.

Au travail !

Rodolphe Bretin

 

Michel Maya, maire de Tramayes

Stéphanie Modde, vice-présidente du Conseil régional, groupe Écologistes et solidaires

 

Photovoltaïque

Installations et production par installations

Répartition des installations photovoltaïques sur le département