Le service public pour l’emploi départemental (SPED) s’est réuni jeudi 22 juin, au cœur de la résidence départementale d'accueil et de soins (RDAS). Le Préfet se veut stratège de cette filière qui recrute de plus en plus. 

Le service public pour l’emploi départemental (SPED) a pour mission de déployer l’action de l’Etat en matière d’emploi, et de veiller à la bonne articulation de l’offre d’emploi proposée par différents acteurs parmi lesquels, la direction départementale de l’emploi et des solidarités, DDTES, Pôle emploi, les missions locales et les organismes multiples qui tous concourent à favoriser l’emploi, la formation, l’accompagnement, le soutien, à l’emploi et à l’insertion.

Le secteur compte environ 1,3 million de salariés, à temps partiel ou à temps plein, et Les relations humaines sont au cœur de ces métiers qui nécessitent écoute et empathie. Exercés au domicile des particuliers, ils requièrent une grande autonomie, une importante capacité d’adaptation, une bonne condition physique (déplacements fréquents, assistance aux personnes en perte d'autonomie).

Les services à la personne sont assurés en France par près de 63 000 organismes. Cette filière, en Saône-et-Loire, est particulièrement dynamique.

Claude Cannet, vice-présidente du Conseil départemental en charge du maintien à domicile, des personnes âgées et personnes en situation de handicap, affaires sociales, a ouvert la séquence en présentant la RDAS en excellente introduction aux propos de Yves Séguy.

Le préfet de Saône-et-Loire est rentré ensuite avec détermination dans le vif du sujet : « nous sommes tous là pour être au plus près de l’écosystème des SAP, c’est notre mission. Il faut aider, accompagner, la ressource (humaine) de ce secteur. Même si le chiffre de 6,5 % de demandeurs d’emploi nous positionne en très bonne place, on n’est pas encore en situation de plein emploi, nous sommes en route vers le plein emploi mais il nous reste encore beaucoup d’efforts à accomplir. »

Le préfet conduisait donc une véritable revue des troupes, dans la démarche efficace de l’état des lieux, du retour d’expérience, des résultats obtenus, des difficultés rencontrées, et des stratégies à engager : « Nous sommes tous des pragmatiques, et tous nous devons fournir des prestations efficaces et adaptées. On ne se nourrit pas que de statistiques. Il y a énormément de marges de progression dans ces métiers des services d’aide à la personne… l’automatisation et l'intelligence artificielle ne peuvent pas répondre au caractère humain de ces métiers porteurs de sens. »

Christine Robin, vice-présidente du CD71 en charge de, l’insertion professionnelle, emploi, formation, économie sociale et solidaire, politique de la ville, repris ces paroles au bond et confia à Yves Seguy sa grande satisfaction « devant l’excellente qualité des relations entre tous les acteurs de l’emploi, et surtout entre la collectivité départementale et les services de l’état… ce climat de confiance est important pour la conduite de nos missions. »

Suivirent alors les interventions de tous les acteurs de l’emploi : Christophe Gay, directeur régional de pôle emploi, Georges Martin Baltar, DDETS, le représentant de l’ARS, et bien sur ceux des organismes de proximité, Ailes, Régies de Quartier, missions locales OPCO, Medef, etc. Tous se ralliaient à la dynamique du secteur des SAP, mais mettaient aussi en évidence les spécificités des freins à la démarche, comme la mobilité, la garde d’enfants, la faiblesse des rémunérations, la pénibilité, la formation si spécifique, les stages en immersion, la validation des acquis, etc.

Yves Séguy donna alors l’axe de la stratégie à adopter : « sur ces métiers on attend plus de compétences, d’innovation sociale, de créativité, de partage d’expérience, de communication et d’information pour en renforcer l’attractivité. Le service à la personne nous touche tous, ce sont des métiers de plus en plus attendus, il faut en faire des métiers d’avenir. »  

Jean-Yves Beaudot