Il fallait vraiment bien connaitre les chemins de traverse pour éviter les gendarmes en début d’après-midi sur le commune d’Hurigny. Les ronds-points Nord, Sud, Est, Ouest étaient tous tenus par eux pour un contrôle routier sur l’insécurité et les conduites addictives. Dix-sept gendarmes, compagnie de Mâcon, peloton motorisé, gendarmerie mobile, auront assuré quelques heures à contrôler les documents administratifs obligatoires et en règle de chaque véhicule et conducteur, à vérifier les taux d’alcoolémie négatifs ainsi que la non consommation de produits stupéfiants. Tout cela après le déjeuner de midi, heure de retour au travail, de sortie de restaurant…

Monsieur Yves Séguy, Préfet de Saône-et-Loire, accompagné par Mme Louise Thin-Rouzaud, directrice de Cabinet, et de Mme Elouifaqi, responsable de la Sécurité Routière départementale, était en présence du Colonel des Sapeurs-Pompiers et de Mme Martin, chef d’escadron de la compagnie de Gendarmerie de Mâcon.

Le Préfet a tenu à souligner la mauvaise place du département en sécurité routière face aux autres départements de la région Bourgogne-Franche-Comté avec ses 49 morts enregistrés en 2022 et en croissance pour cette année, déjà 24 décès dus à la route depuis janvier 2023, alors que la Côte d’Or et le Doubs en enregistrent 9 chacun, l’Yonne 10 et le Jura 18. Habitats dispersés, trajets domicile-travail importants, insouciance ou inattention des conducteurs, les explications sont multiples sur les causes, les pompiers de Saône-et-Loire ont relevé en moyenne chaque année 2500 à 2800 accidents corporels. Il est constaté que les accidents mortels ont plus souvent lieu lors de petits trajets ou sur le réseau départemental. Les grands axes, autoroutes et RCEA sont moins accidentogènes que les routes de moindres importances.

La Gendarmerie, comme la Police Nationale, met en place des contrôles réguliers dans les zones urbaines et rurales, contrôles avec souvent de gros effectifs qui permettent, comme aujourd’hui à Hurigny, un “encerclement” d’une zone permettant un véritable filet assurant ainsi une grande présence sans possibilité d’en échapper.

La prévention, l’éducation sont aussi très importantes dès le plus jeunes âges jusqu’au personnes plus âgées. Les TIG (travaux d’intérêts généraux) doivent être développés pour les petites infractions, mettant l’accent sur la pédagogie avec des postes prévus au sein de services hospitaliers où transitent des accidentés de la route (accompagnement de brancardiers, voire d’infirmiers). La sensibilisation des enfants aux dangers de la route est essentielle, eux qui n’ont pas la même notion des risques que les adultes.

Reste aussi essentiel, pour les plus graves délits routiers, d’intensifier les contrôles policiers ou de gendarmerie, de renforcer les contrôles de vitesse présentiels avec voiture banalisées ou non. Toucher aux porte-monnaie, retirer les permis de conduire, semble être des mesures efficaces pour, si ce n’est éradiquer ce fléau, diminuer les décès liés à la route et les délits routiers les plus graves que sont la vitesse, l’alcoolémie et l’usage de stupéfiants.

MsP