C’est sous la présidence de la sous-préfète et secrétaire générale de la Préfecture de Saône et Loire que s’est tenu mercredi après midi le Comité Ressources en Eau, CRE. Réunion préparatoire à la rédaction d'un arrêté sur les restrictions en eau.

Aux côtés d’Agnès Chavanon se tenait la Directrice Adjointe de la Direction des Territoires, Bénédicte Cretin, et c’est François Balmes de la DDT71 environnement, qui était aux manettes pour cette très instructive réunion technique qui allait fixer les mesures à suivre, pour la sauvegarde de nos ressources en eau.

Cette réunion apparaît comme un outil très technique et documenté par les remontées de tous les acteurs de la ressource en eau : DDT 71, VNF, DTCB, DTRS, DREAL, SDIS, DDP71, OFB 71, SPIAT, BSCD, Chambre d’agriculture, autant de sigles et d’acronymes qui désignent les spécialistes de cette fondamentale question des ressources en eau.

Le constat qui ressort de ces échanges est plutôt équilibré et nuancé tant les situations sont contrastées d’un bassin à un autre, et c’est madame la secrétaire générale, qui synthétisait au mieux la situation : « on ne rattrape pas le déficit de l’hiver… » résumant ainsi les analyses des spécialistes sur le déficit hydraulique , l’humidité des sols, l’état de remplissage des barrages, l’état des nappes, le niveau des cours d’eau, les débits d’étiage abordaient autant de signaux, qui devraient permettre de prendre les mesures les plus adaptées.

C’est ainsi qu’était proposé le maintien de Saône aval, Seille Arconce Arroux en alerte renforcée, et de la zone Dheune en vigilance, annonce également du renforcement de la zone Loire en alerte , et de la zone Grosne en alerte renforcée , la zone Bourbince rétrogradant en Alerte. La carte est prête et sera publiée dans la foulée.

Il faut noter que ces échanges, très positifs, ont permis d’accueillir la très pertinente question de Thierry Colinet, représentant de la FNE 71 (fédération nationale de l’environnement) qui s'inquiétait sur les moyens de mesure des niveaux des nappes phréatiques, et également sur l’état du réseau d’adduction d’eau et du niveau de perte, et de la mesure des efforts accomplis pour améliorer lue rendement des réseaux d’eau potable.

Agnès Chavanon rassura son interlocuteur en annonçant, pour les prochaines rencontres, une attention renforcée sur le sujet des nappes et en nous communiquant le chiffre moyen, des perte en réseau qui s’élève à 20% en Saône et Loire. Ce n’est pas un chiffre terrifiant mais il donne la mesure du travail qu’il reste à accomplir pour éviter ce gaspillage…

Le département de Saône et Loire est donc dans cette situation de lente descente vers la raréfaction de l’eau. Le rechargement des nappes est opéré par la consommation spontanée du couvert végétal en apparence trompeuse, les efforts de préservation de la ressource doivent être maintenus, il faut croiser les doigts pour que le climat de cet automne et hiver, puisse nous permettre de revenir à l’équilibre. La sagesse préfectorale s’inscrit dans la maxime « Aide toi, le ciel t’aidera ! »

Les décisions seront à la disposition de tous dans l’arrêté préfectoral à venir, et sur la plateforme d’information VigiEau.

J.-Y.B.