Les années 1970 ont représenté un bouleversement dans la science météorologique. L'arrivée d'ordinateurs plus performants permet le passage de la maintenance simple à la prévision numérique.

Deux étapes sont alors possibles :

- le recueil et l'analyse des données mondiales, reçues par telex (réseau de communication entre télescripteurs mis en place dans les années 1930)

- la prévision et ses multiples utilisations

Déjà, l'informatique se montre insuffisante pour gérer le flux de données et leur traitement. Dix-sept pays européens font le choix politique de s'unir pour construire un centre de prévision à Riding, grande banlieue ouest de Londres. Claude s'installe à Londres avec sa famille. Il utilise des ordinateurs puissants et contribue à développer leur fonctionnement en réseaux.

Il revient en 1981 dans la région, s'installe à Mâcon et travaille à la station de Charnay-les-Mâcon. Il découvre une station « classique » où les relevés se font à la main avec « une gomme et un crayon ». Cette station a pour vocation d'informer l'aérodrome local dès 1943.

Passionné de météorologie, il a cependant conservé le virus de l'informatique ! Il informatise la station, développe le réseau de stations sur le département, crée soixante-quinze points pour mesurer la pluie et trente-cinq pour mesurer la température. Ces données sont essentielles pour la vie du département et de son agriculture.

Claude contribue à développer l'agrométéo (la météo au service de l'agriculture). C'est l'époque du répondeur météo téléphonique (existe encore par le 32 50, payant). Le répondeur est actualisé quotidiennement. Parallèlement, cinq zones et cinq répondeurs sont créés en Saône-et-Loire : Chalonnais, Bresse, Autunois, Charollais, Mâconnais afin de correspondre aux besoins des agriculteurs et viticulteurs.

Pour contribuer à la formation de ceux-ci, des diaporamas sont réalisés ainsi qu'un journal « Agrométéo » qui traitait tous les paramètres sur une zone précise (nature du sol, culture dominante, pluviométrie...). Cette évolution, pour ceux qui en sont bénéficiaires, s'est faite grâce au Conseil départemental de l'époque et aux conseillers départementaux en prise directe avec les besoins du terrain. Le réseau s'est transformé par la suite. Désormais, il y a une station automatique par département.

En 1997, Claude a fait valoir ses droits à la retraite. Il a pu alors se consacrer à temps plein à un autre engagement local en tant que maire d'un village du Mâconnais.

Il aura marqué par son dynamisme et son humilité ce secteur de la science. Cette partie de sa vie, il l'a confiée avec passion à notre journal qui s'en est fait l'écho avec plaisir.

Philippe Mondange