130 jeunes du Service National Universel (SNU) ont participé à cette 82ème cérémonie. En présence du préfet Julien Charles, du député Benjamin Dirx député, du maire Jean-Patrick Courtois, de la vice-présidente du Conseil départemental Claude Cannet, du directeur de l’office national des anciens combattants et veuves de guerre, Thomas Brugger, du Lieutenant-Colonel Christophe Morizot, réserviste opérationnel représentant le Lieutenant-Colonel Ronin Cottin, délégué militaire départemental.

Lecture a été faite du premier appel du Général De Gaulle le 18 juin 1940. A suivi la lecture du 2ème appel du 22 juin 1940 par deux jeunes engagés du SNU.

 


« J’accueille 130 jeunes qui viennent de 6 départements, dans le cadre du SNU qui est réservé aux jeunes de 15 à 17 ans, encore volontaires, car nous sommes toujours dans l’expérimentation.
Nous travaillons sur la solidarité, la cohésion, sur la mémoire, le développement durable. Ils apprennent à être autonomes et à comprendre les codes de la société.
Ils sont encadrés par des tuteurs de maisonnées de filles et de garçons. Il y a des capitaines de compagnies et des adjoints, et je suis entourée d’une adjointe éducative et une adjointe encadrement.

Nous participons ce matin à la commémoration, car cela fait partie du programme de la transmission des valeurs de la République.

Ces jeunes sont affectés dans un département qu’ils ne connaissent pas pour un séjour de 12 jours. Pendant l’année qui suit ce séjour, ils doivent effectuer 84 heures pour une association ou une collectivité... Ils se mettent au service des concitoyens. Ce sont les deux parties obligatoires. A la suite, il y une 3ème phase facultative : un engagement civique de 3 mois à 6 mois. »

Mme Raclot-Marchois, directrice SNU de la Jeunesse Engagée

 


Message ministériel lu par M. Julien Charles Préfet de Saone et Loire

Après que la France a perdu une bataille, alors que l’ennemi avait submergé son armée et que son gouvernement se résignait honteusement à la défaite, un homme alluma une flamme.
Cette flamme était celle de la Résistance, elle ne devait plus jamais s’éteindre.
Cet homme était le Général de Gaulle, il ne devait plus jamais cesser le combat pour la France. Refusant la défaite, il poursuivit la guerre depuis Londres jusqu’à la Victoire. Dans la capitale britannique, où, avec lui, la République trouva refuge. Ce sont des milliers de femmes et d’hommes qui bientôt le rejoignirent et ravivèrent à ses côtés la flamme naissante de la Résistance française.

Ce ne fut d’abord qu’une lueur, que les ondes de la radio anglaise de la BBC firent bientôt embraser tout ce que la France comptait de combattants. Des Français, d’Angleterre à ceux d’outre-mer, des maquisards du Vercors aux résistants des faubourgs, c’est une armée des Ombres qui se leva dans les « cris sourds d’un pays qu’on enchaine » et au rythme régulier d’une voix : celle du Général de Gaulle. Cette voix portait un espoir qu’aucune souffrance ni aucune défaite ne put altérer, donnant aux saboteurs, le courage de passer à l’acte ; aux prisonniers qui subissaient la torture, le cran de ne rien dire ; et aux soldats de la France Libre, la fougue de la revanche. Au nom de cet espoir, ils furent des milliers à consentir au sacrifice suprême.

Et même quand la balle de l’ennemi transperçait leur cœur, quand la faim de l’internement essoufflait leurs forces, quand les trains de la déportation les emportaient vers une mort certaine, et quand les tortures d’un ennemi sans moral venaient à bout de leur vie, jamais cet espoir ne s’est éteint. Sans l’espoir de ces résistants, c’est la France et son esprit qui se seraient perdus. Sans la voix de Charles de Gaulle, c’est la République qui se serait tue. Pour eux donc, et grâce à lui : Vive la République ! Vive la France !

 

 

© Photos Nathalie Brunet