Le 23 juin sera célébré le centenaire de l'érection du monument aux morts de Mâcon. A cette occasion, un impressionnant travail de recherches sur les 560 soldats morts pour la patrie a été réalisé par Rodolphe Marie, Yves Roger et des élèves du lycée Lamartine, en collaboration avec la mairie de Mâcon, la Préfecture, la direction militaire du Département, l’ONAC-VG (Anciens Combattants) et la Société d’histoire de Cuisery.

Une partie de ce travail de mémoire a été réalisé par les élèves de première et de terminale du Lam (Lycée Lamartine). Certains élèves sont régulièrement présents aux différentes cérémonies, notamment celles du 11 novembre, pour des discours.

Objectif : 560 personnes présentes comme autant de soldats tués. Inscrivez-vous ! 

L’objectif est de réunir 560 personnes dans l’enceinte du Square, devant le monument et de réaliser une photo géante avec un drone. Vous serez les acteurs de ce moment d’histoire et de mémoire !

Cette idée avait été évoquée avec Jean-Claude Bernardet, président du Souvenir Français 71, avant que celui-ci nous quitte. Il nous avait encouragé dans notre démarche. Il serait fier de voir que cela se réalise.

Il sera remis à l’entrée de la place d’Armes à chaque personne un carton avec le nom et prénom d’un soldat et vous serez le parrain ou la marraine de ce soldat. Cette manifestation est gratuite.

Il est impératif de vous inscrire en envoyant un simple mail à : sd71@onacvg.fr  et dire que vous serez présent. Votre inscription sera confirmée par un accusé de réception.

Un énorme travail de recherches

Un travail de recherches gigantesque a été effectué par Rodolphe Marie, professeur d’histoire/géo et Yves Roger, vice-président de la Société d’histoire de Cuisery. Non seulement il a fallu répertorier les 560 noms classés par ordre alphabétique en leur attribuant un numéro d’ordre mais les livrets militaires et les fiches matricules de chacun ont été enregistrés !

A la lecture des éléments, on s’aperçoit que 151 soldats sont morts pendant les six premiers mois de la guerre en 1914 ; 157 en 1915 ; 87 en 1916 ; 64 en 1917 ; 85 en 1918. Mais également sept, suites à leurs blessures, en 1919 ; trois en 1920 ; un en 1921 ; un en 1922 et un en 1923. Deux dates sont inconnues.

Beaucoup de soldats venaient des régiments de Mâcon comme le 134 RI, le 334 RI, 60 RIT, etc.

D’autres soldats venaient de régiments des villes comme Chalon-sur-Saône, Autun, Le Creusot, Autun, Bourg-en-Bresse, Belley, Dôle, Lons-le-Saunier, Lyon, Dijon, Auxonne. Certains de plus loin : Versailles, Paris, Clermont-Ferrand, Lisieux, Chambéry, Cosne-sur-Loire, Belfort, Privas, Montluçon, Roanne. Si leur nom est présent, c’est qu’il y a eu la preuve qu’ils avaient une attache avec la ville de Macon, soit familiale, soit géographique.

Leurs recherches ne se sont pas arrêtées là. Pour chaque soldat, il est notifié le lieu de leur mort (sur le champ de bataille ou à l’hôpital). Savoir s’ils ont disparu et surtout où reposent les corps aujourd'hui.

Le plus jeune avait 17 ans et 9 mois : Ernest Gagnepain, canonnier mort suite à ses blessures à l’Hôpital N°15 à Gailly. Sa tombe, N° 871, se trouve à Cerisy dans la Somme. Trois soldats avaient 18 ans, douze soldats avaient 19 ans. Le plus ancien avait 50 ans, Dominique Ferdinand Guimet de Varennes-Saint-Sauveur, du 134 RI, était médecin major. Il est mort de maladie à l’hôpital de Mâcon.

167 soldats font l’objet d’une tombe répertoriée dans une nécropoles nationales avec un numéro. Dix Soldats ont une tombe à la nécropole de Douaumont à Verdun. Les tombes ont été retrouvées et décorées d’une cocarde, lors d’un voyage scolaire de trois jours avec des terminales du Lycée Lamartine à Mâcon.

Trois étaient matelots : Henri Godard, mort de la grippe sur le Normandie. Léon Guigue a coulé à bord de La Faux en 1918 et Jules Plassard Jules a coulé avec le Léon Gambetta le 27 avril 1915 au large de l’Adriatique.

Parmi les victimes : trente officiers, dont six capitaines, un commandant et un chef de Bataillon.

Certains corps de soldats ont été ramenés du front à la demande des familles. Les tombes répertoriées représentent environ 30%, les soldats disparus représenteraient 60 % environ. 10% seraient dans des cimetières familiaux.

Particularités : Georges Chretiennot est mort de dysenterie à Tunis en 1916 et Hippolyte Dumoulin est mort à Douala au Cameroun en 1915.

Hélas, rien n’a été trouvé sur le soldat Marius Descombes.

Pour toutes informations sur les soldats du monument et si vous avez des documents ou photos à montrer, vous pouvez envoyer un mail à : yves.roger71@wanadoo.fr.

Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur ce lien vers Mapp Earth Google. Il donne accès au fichier Excel avec les 560 soldats répertoriés, aux livrets miliaires, aux fiches matricules et à diverses photos de soldats.

Tous nos remerciements à Rodolphe Marie et Yves Roger pour cet impressionnant travail de mémoire.