Le Comité départemental de stratégie des aires protégées s’est réuni le 17 janvier autour du préfet de Saône-et-Loire.

« Le 11 janvier 2021, le Président de la République a annoncé l’adoption de la stratégie nationale aires protégées 2030 (SNAP). Cette stratégie vise notamment à protéger 30% du territoire national et des espaces maritimes sous juridiction, dont un tiers "sous protection forte", et à s’assurer que ces aires protégées bénéficient d’une gestion de qualité. » C’est par ces mots qu’Yves Séguy, le préfet de Saône-et-Loire a ouvert cette réunion des acteurs de l’environnement rappelant le cadre national de ses actions. La stratégie nationale aires protégées a vocation à être déclinée au plus près des territoires, par des plans d’actions triennaux élaborés à l’échelle régionale, articulés avec la stratégie régionale biodiversité, dont ils constituent le volet « espaces protégés ».

Le comité départemental regroupe l'ensemble des parties prenantes à la politique environnementale. Pour cette réunion : JP Goron le directeur de la DDT, Bénédicte Crétin, directrice adjointe de la DDT, étaient face à Jacques Humbert le président des communes forestières, Julien Maupoux de la fédération de pêche, Bertrand Dury, de la chambre d’agriculture, Gaëtan Bergeron et Évelyne, Guillon de la fédération des chasseurs, Aurélien Poirel du conservatoire des espaces naturels, Grégoire Duranel et Francois Bonnetain président du site Natura 2000 du Clunysois, la communauté de communes du clunysois, Catherine Amiot, vice-présidente du conseil départemental et Aurélie Janny du CD71.

Le comité départemental regroupe donc l'ensemble des parties prenantes à la politique environnementale et la liaison vidéo numérique avec les sous-préfectures confirmait la mobilisation départementale.

Proposer de nouvelles zones à protéger, incluant des zones de protection forte, recenser en concertation étroite avec les conseils départementaux des Espaces Naturels Sensibles pouvant être associés au réseau des aires protégées, renforcer la formation des gestionnaires d’aires protégées et l’animation du réseau, accompagner les usages compatibles avec les objectifs de conservation des aires protégées, mieux intégrer les aires protégées dans les différentes politiques publiques et dans les projets de territoire, faire des aires protégées des lieux privilégiés de la connexion de la société à la nature, en privilégiant la concertation locale, sont donc les objectifs poursuivis par cette rencontre.

Les participants passèrent en revue les actuelles aires protégées qui concernent essentiellement la protection de la faune : chauve-souris, sternes des berges de Loire et donc aussi les écrevisses à pattes blanches qui restent des indicateurs très sensibles de la qualité du milieu aquatique, et dont les populations se sont effondrées dramatiquement. « Ces écrevisses à pattes blanches doivent donc être sauvées » dit le Préfet symbolisant dans sa formule l’immense chantier que conduit ce comité qui se pencha sur les aires protégées de Saône-et-Loire : dortoir de Milans noirs à Laives, grèves et îlots de la Loire, tunnel de Changey à Saisy, gîte de mise bas de chiroptères à Martailly-les-Briançon, toit des grottes de Blanot ou la cavité de Berzé sont autant de sites sous haute protection, l’objet de toutes les attentions.

JY Beaudot