Elle était annoncée comme particulièrement suivie. C'est bien le cas aujourd'hui. Date historique que ce 30 mai 2024 (le dernier mouvement remonte à 2014. Il ciblait déjà le risque de dérégulation) qui voit toute la profession fermer les officines pour protester contre la dérégulation qui accentuera la vague de fermetures des pharmacies (« une par jour ferme depuis le début de l'année » indiquait mardi à macon-infos le représentant local de l'USPO). Protester également contre les pénuries de médicaments qui s'aggravent. « Cet hiver, nous avons été jusqu'à déconditionner certains anti-biotiques pour partager. C'est la première fois que l'on fait ça ! »

Le problème des laboratoires est à nouveau pointé ce matin : « Nous avons la chance en France d'avoir une couverture santé via la Sécurité sociale qui est exceptionnelle. Mais le système repose sur un prix du médicament réglementé qui est très bas et n'encourage pas les laboratoires à vendre le fruit de leur travail et de leur recherche en France. »

C'est donc un peu la quadrature du cercle pour les pharmaciennes et les pharmaciens : « La solution n'est pas évidente » complète une pharmacienne présente ce matin à la pharmacie de l'Europe, pharmacie réquisitionnée, « nous avons une marge de manoeuvre sur les bio-similaires, à soir les médicaments équivalents à ceux qui coûtent très cher. Certains coûtent 7 000 €. C'est la Sécurité sociale qui paie. Le pharmacien ne perçoit que 80 € sur un tel médicament.

Tout cela fait que les problèmes de trésorerie sont de plus en plus criant. Il faut trouver un modèle économique qui nous permettent de vivre correctement sans augmenter les dépenses de santé. »

Une délégation de Mâconnais est à Dijon ce jour, point de rassemblement régional.

Une délégation nationale devrait être reçues à Paris, au ministère, dans l'après-midi.

Rodolphe Bretin

 

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© Photos Rodolphe Bretin

Signature de pétition

Solidarité ce 30 mai avec la pharmacienne de la rue de Lyon. « Nous serons là à ses côtés pour réguler les arrivées. Priorité aux urgences évidemment »