La journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine est célébrée le 8 juin, jour du transfert de la dépouille du soldat inconnu d’Indochine à la nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette.

Entre la seconde guerre mondiale et la guerre d’Algérie, la guerre d’Indochine parait pour. beaucoup de Français plus lointaine, moins concrète. Et pourtant, entre 1946 et 1954, elle a entrainé pas moins de 500 000 morts. Elle s’est achevée sur les accords de Genève avant que les États-Unis n’engagent une nouvelle guerre au Viet-Nam.

Un hommage particulier a été rendu à vétéran Mâconnais : Marcel Pannier (101 ans), trop fatigué pour être présent samedi au square de la paix. Il a rejoint l’Indochine le 5 mai 1950 où il a combattu jusqu’au 12 juin 1952. Il a terminé sa carrière en tant que Maréchal chef des logis en 1978 au Groupement de gendarmerie de Saône-et-Loire.

Le Préfet Yves Seguy a ensuite fait lecture du message officiel de Patricia Miralles, Secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la mémoire.

Elle a d’abord appelé au souvenir « des résistants aux forces japonaises pendant la seconde guerre mondiale, à ces braves qui se battirent à un contre cinq pendant le coup de force du 9 mars 1945, où plus de 2 500 d’entre eux furent tués » puis de « leurs successeurs, Français de métropole et d’Outre-mer, engagés de la Légion étrangère, tirailleurs africains, appuyés par des combattants supplétifs vietnamiens, cambodgiens et laotiens ».

Leur sort fut peu enviable : « Ils se sont battus dans la jungle, la boue des rizières ou sur les pics de calcaire. Sur ces collines, dans ces vallées où pleuvaient la lumière et le feu. Sous une pluie battante ou une chaleur suffocante, ils découvraient « l’enfer vert » et ne l’ont jamais oublié. Ils y ont laissé une part d’eux-mêmes, quand ce n’était pas la vie tout court. »

Et de rappeler aussi le terrible destin des prisonniers : « Nous nous souvenons de ces hommes pétris de courage et de résolution, volontaires pour beaucoup, que la défaite n’a pas brisés. Nous nous souvenons des prisonniers, de ceux de Diên Biên Phu et de tous les autres, encerclés dans une rizière ou capturés dans une clairière. Ils n’avaient pas fini de souffrir dans ce pays qu’ils ont aussi tant aimé. »

Un sacrifice que d’aucuns jugeront inutiles mais qui appartient à l’Histoire.

« Ces frères d’armes y ont consacré le meilleur d’eux-mêmes : leur valeur, leur courage, leur jeunesse. Ils méritent que nous nous souvenions d’eux. Honorons les morts comme ceux qui en sont revenus et qui, depuis, portent la mémoire de leurs frères d’armes », conclut le message.

D.B

 

 

 

Cérémonie présidée par le Préfet Yves Séguy ; en présence de : Benjamin Dirx (Député), Claude Cannet, vice-président du Département, Jean Patrick Courtois (maire de Mâcon), de Thomas Brugger, directeur de l'office national des Anciens combattants, du Lieutenant Colonel Ronan Cottin  (délégué militaire départemental), du Colonel Tomica Lukik  (commandant du groupement de gendarmerie de Saône-et-Loire), du Lieutenant Colonel Didier Pélisse (SDIS), de Magalie Perrin  (commandante de Police). 

Le dépôt de gerbe par les autorités