Ce mercredi au square de la paix à Mâcon, l’association Agir pour la Laïcité a organisé un rassemblement avec prises de paroles en la mémoire de Samuel PATY et Dominique BERNARD, en présence des Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale et de l’Union des Familles Laïques.

Malgré la pluie, plus de 50 personnes ont répondu à cet appel. Le Secrétaire de l’association, Jean-Marc DUMAS a, dans un premier temps, présenté le rapport du Collectif Laïcité National, collectif auquel l’association appartient.

« le rapport 2023/2024 du Collectif Laïque National reprend les communiqués du C.L.N., nos orientations. Le CLN est composé de plus de 40 associations, organisations, dont Agir pour la laïcité. Des réunions mensuelles permettent de débattre, de mettre en lumière les points importants pour la défense de la laïcité. Le calendrier des actions à venir, des interventions de l’association, des rencontres et conférences a été mis en lumière. »

Nicole Amiot, représentante de l’UFAL, et Jean-Louis Conti, représentant des DDEN, ont rappelé tous deux dans leurs interventions « le lien consubstantiel entre l’école et la République, l’exigence de la liberté de conscience de toutes et tous… dans un courage qui doit être collectif. »

Puis, ce fut le temps de Éric Binet, président de « Agir Pour la Laïcité », de prendre la parole : « Le 16 octobre 2020, Samuel Paty était assassiné parce qu'il avait parlé de la liberté d'expression. Le 13 octobre 2023, Dominique Bernard était frappé dans la cour de l'établissement où il enseignait parce qu'il transmettait l'amour de la démocratie et des droits de l'homme comme il le disait. Tous deux victimes du terrorisme islamiste.

Ces professeurs enseignaient les valeurs de la République, ils expliquaient en quoi la liberté d'expression est indispensable à la bonne marche de la démocratie. Ils défendaient l'idée d'une jeunesse assemblée au delà des différences et des origines.

Ils défendaient une école où il n'y a que des écoliers, des collèges où il n'y a que des collégiens, des lycées où ils n'y a que des lycéens. Une école protégée des querelles des adultes. Une école laïque formant les citoyens du monde.

C'est cette idée de l'école publique de la République qu'il faut défendre. Une école sans tutelle morale, sans dictât dogmatique.

L'enceinte scolaire doit rester un territoire de formation et d'émancipation sans aucune influence. C'est parce qu'ils défendaient ce projet que ces professeurs sont tombés. Nous ne les oublierons jamais et nous ne renoncerons jamais à cet idéal. »

Une émouvante et profonde minute de silence clôtura la manifestation.

 

J.-Y. Beaudot