Le phénomène est récurrent sur le quai. C’est donc une opération de visibilité dissuasive qui a été conduite hier soir à partir de 19h30. Policiers de la brigade anti-criminalité, motards, officiers de police judiciaire et policières municipales ont travaillé conjointement pour effectuer des contrôles depuis le carrefour de l’Europe jusqu’au quai Lamartine.
« Ce n’est pas tant pour réprimer que pour empêcher les rodéos que les policiers sont là ce ce soir » précisait la secrétaire générale de la préfecture Agnès Chavanon, présente sur place. « La réglementation a évolué depuis 2018 en faveur de la lutte contre le rodéo urbain en créant un délit et en permettant la confiscation du véhicule. Gendarmes et policiers peuvent également poursuivre, ce qui s’est passé pas plus tard qu’hier » ajoutait-elle.
Notons qu’un accident impliquant un moto est survenu lundi soir ici-même sur le quai. « D’après ce qui a été constaté sur la vidéo-surveillance, le motard avait semble-t’il grillé un feu. Ce sont donc plus largement les conduites à risques qui sont ciblées ce soir. »
Rappelons également que la police municipale assure quotidiennement une mission de garantie de la tranquillité publique. Les rodéos génèrent des bruits importants qui perturbent cette tranquillité. D’où l’étroite collaboration des services municipaux et de la police nationale.
Frédéric Lane, directeur de la police municipale, et Maxim Plat, adjoint au maire en charge de la sécurité et de la tranquillité publique, étaient présents aux côtés de la secrétaire générale. « Le centre de supervision urbaine est sollicité ce soir » a indiqué l’adjoint. « Nous savons que le bruit généré par ces rodéos perturbent beaucoup les riverains. C’est un sujet que nous prenons très au sérieux. Nous avons fait acte de candidature pour obtenir des radars anti-bruit, autrement nommés les radars méduses, pour leur forme particulière. Nous attendons les nouvelles du ministère. »
Coté innovation, Agnès Chavanon a évoqué la création l’année dernière d’un formulaire de signalement en ligne de rodéo via l’application Ma Sécurité. « C’est anonyme, un tchat peut être engagé avec un policier. »
Il est rappelé néanmoins sur le site du ministère de l’Intérieur que le mieux est encore de faire le 17 pour signaler des faits en cours.
Le bilan de l’opération sera communiqué par la préfecture la semaine prochaine.
Rodolphe Bretin
Les voitures étaient contrôlées aussi