Depuis le 1er Octobre, le festival Barbacane Classics fait vibrer des airs de Brésil dans Mâcon avec « Sambo dô Mâcon » . Le mercredi 2 Octobre, pour leur 2ème jour, ils ont choisi le Crescent Jazz.

Le festival est organisé par l’équipe du Concert Impromptu, originaire d’Ivry sur seine en région parisienne. Existant depuis 2011, il se produit à différent endroits à travers la France. Sur place mercredi au Crescent pour superviser la soirée, Aude Reynoud, la chargée de production et relations presse et Léa Gramusset, la chargée d’administration et des relations. À destination des enfants, le festival Barbacane Classics accueille généralement sur les 3 jours entre 600 et 1000 enfants au total. Pourtant ce soir pour l’occasion il était ouvert à tout public. Si le Concert Impromptu viens depuis 9 ans à Mâcon, c’était leur toute première fois dans ce lieu dédié au jazz. La programmation a tout de suite plu à Aude, qui a déjà vu dans le Crescent un lieu idéal pour se produire. Antoine Barteau, le directeur, est de son côté ravi d’ouvrir grâce au festival le lieu au jeune public. Avec une thématique autour du Brésil, la soirée a été riche en découvertes et en propositions.

Au total, ce sont 7 artistes qui se sont produits sur la scène du Crescent. La soirée a débuté avec un quintet d’instruments à vent, bien qu’ils ne soient que trois ce soir. Tandis que le rythme s’intensifiaient au fil du concert, les regards et les échanges entre les musiciens ne manquaient pas de marquer leur cohésion. Les instruments semblaient se répondre entre eux. Preuve du succès de cette première présentation, l’un des musiciens a été applaudi en dehors de la scène, revenant parmi le public.

Le spectacle s’est poursuivi avec une démonstration de capoeira, une pratique afro-brésilienne mêlant danse et combat d’art martiaux. Le jeune couple de danseurs a pris place parmi le public, tandis qu’un silence et une certaine tension s’élevaient dans la salle. Le public, tenu en haleine, était en attente d’un signe marquant le début du spectacle, moins reconnaissable. Tout l’espace de la salle était utilisée par les chorégraphes, se recroquevillant dans les alcôves ou frappant légèrement sur les murs. Une fois sur la scène, le rythme s’amplifie, tant dans la musique que dans les mouvements. Les danseurs se portent, puis se jettent au sol. Ils se bousculent, s’entrechoquent, entre enlacements et immobilisations.

C’est un second duo qui prend la suite, un accordéoniste et un trompettiste. Les deux musiciens alternent entre nostalgie et des airs plus enjoués. Ici encore, beaucoup de jeux entre eux, l’un écoutant le solo de l’autre en souriant et en se mouvant. Très pris dans leur musique, les pieds et la tête suivent le rythme musical, souvent imités par le public. Quelques interludes viennent ponctuer la représentation entre les titres, pour nous parler du jazz au Brésil ou encore raconter des anecdotes.

Pour un grand final, les 7 artistes se réunissent sur scène devant l’enthousiasme du public. C’est une belle soirée de partage de culture et de style musical qui a marqué le coeur du festival au Crescent. Une belle première en ces lieux qui sera certainement reconduite.

Laure-Hélène Montangerand