C'est au Centre Maurice Chevalier de Charnay que 85 demandeurs d'emploi (110 invitations avaient été envoyées) et 20 entreprises, du bassin Mâconnais étaient réunis ce mardi 25 novembre pour cette deuxième édition Du stade vers l'emploi de l'année 2025.

 

L'objectif visé était de se faire rencontrer l'offre et la demande dans un cadre original, celui de l'esprit du sport dans une démarche RSE.

Le principe était simple : le matin, inscrire les personnes et les répartir par équipe de 10 (2 recruteurs et 8 demandeurs d’emploi) dans des ateliers encadrés par 15 conseillers de France travail et animés par le club CBBS autour d'épreuves adaptées à tous. Petite particularité, les équipes étaient anonymes, personne ne savait qui était recruteur ou demandeur d'emploi. L'anonymat n'a été levé qu'après le déjeuner convivial offert par  la fédération de basket pour le jobdating sans CV.

L'organisation de la journée a été chapeautée par Sylvain Rollet de France Travail Mâcon.

Toute la matinée les recruteurs ont ainsi pu observer incognito les savoir être de chacun, retrouver à travers les valeurs du sport, les valeurs réclamées par les employeurs : des valeurs de partage, de solidarité, de persévérance.

Au total, plus de 50 offres d'emploi ont été proposées représentant 100 postes dans tous les secteurs d'activité, principalement des métiers en tension.

Pour clore la matinée, Christine Robin, maire de Charnay et la sous-préfète de Mâcon Agnès Chavanon ont rencontré les équipes.

« Je suis ravie d'accueillir aujourd'hui pour la deuxième fois, les équipes de France Travail et le CBBS pour une opération qui a beaucoup de sens », a indiqué madame le maire. « Dès l'instant où l'on peut associer les valeurs du sport et expliquer le goût de l'effort, la valeur de la performance c'est bien. Je trouve cette opération absolument remarquable. »

Madame Chavanon s'est également exprimée : « On vient féliciter cette action qui est menée parce que la Saône-et-Loire est un département très dynamique en terme de réindustrialisation notamment le territoire mâconnais. Tout notre enjeu est d'avoir une bonne adéquation entre les besoins des entreprises et le marché du travail. Plusieurs actions sont donc menées. Des actions innovantes pour sortir du cadre des sentiers battus : ce dispositif Du stade vers l'emploi, labellisé dans le cadre de la semaine de l'industrie qui est en cours mais également une action qui s'appelle Embauche moi si tu peux que nous avons réalisée où l'on a des petits pitch des candidats et des entreprises dans un lieu atypique, le cinéma. La mobilité inter-entreprise dans le Clunisois où 3 entreprises réfléchissent ensemble à un système de mobilité pour leurs employés, ou encore le fond local pour l'emploi qui est un fond que nous sommes en train de mettre en place alliant des fonds privés liés à l'utilisation d'Eurosérum et des fonds publics des collectivités du Mâconnais pour financer quelques petites actions innovantes. On attend des porteurs de projets. On a un taux de chômage qui persiste puisque dans le Mâconnais on a encore plus de 4 000 demandeurs d'emplois, ce qui représente un taux de chômage de 6% et pourtant en face on a des besoins industriels existants et puis des nouveaux qui vont se développer : Schneider, la plateforme logistique à St Martin-Belle-Roche pour ne parler que de ceux là qui sont à court terme. On a encore plein de choses qui vont venir sur le territoire. Là, on réitère cette action Du stade vers l'emploi parce que ça a très bien fonctionné. Nous cherchons à bien identifier les besoins des entreprises. En face, il y a des demandeurs d'emplois, des besoins à la formation, des freins à la mobilité qu'il faut qu'on lève et notre idée est vraiment de chercher à avoir cette adéquation là. L'entreprise éphémère avait très bien fonctionné. Près des ¾ des gens ont retrouvé soit un emploi de plus de 6 mois, soit une formation complémentaire. »

Maryse Amélineau

Photos © Maryse Amélineau