C’est à l’initiative du député de la 1ère circonscription et de son ami Jérôme Chevalier le président de l’union des producteurs de vins de Mâcon, que s’est tenue une importante réunion technique sur le sujet difficile et complexe de la flavescente dorée.

Toute la filière est concernée et tous les représentants du monde de la vigne étaient donc présents. Bien entendu, le Préfet de Sâone-et-Loire, présidait cette rencontre.

La flavescence dorée est principalement, propagée par la cicadelle Scaphoideus titanus qui vit et se nourrit sur la vigne. Elle transmet la maladie de vigne à vigne avec une propagation épidémique, en foyers. Cet insecte originaire d’Amérique du Nord a été introduit dans le sud-ouest de la France au début du XXe siècle lors d’importation de porte-greffe qui avaient pour but de lutter contre le phylloxéra. Détectée pour la première fois en Armagnac, dans les années 50. Elle entraîne une décoloration rouge pour les cépages rouges et jaune pour les cépages blancs ; un enroulement du feuillage, un flétrissement des grappes et une absence de lignification des bois.

Ces jaunissements sont associés à des phytoplasmes, des petites bactéries sans paroi qui se multiplient dans la sève élaborée par la vigne. Lorsque des insectes hémiptères piqueurs-suceurs (cicadelles, fulgore et psylles) se nourrissent de ces bactéries, ils ne sont infectieux qu’à partir de quatre ou cinq semaines et le resteront toutes leurs vies.

La contamination peut également se faire par du matériel infecté, du greffage ou encore de la multiplication végétative.

Voilà donc pour la leçon de chose, mais en définitive en l’état de la recherche scientifique, pourtant très pointue et de niveau mondial, et du travail en laboratoire de grande qualité, il n’existe pas de remède miracle. Une communauté globale s’engage donc dans tous les azimuts pour trouver l’arme fatale. Le rôle de l’État est ainsi déterminant et Yves Séguy centralise les enjeux « à la fois économiques, environnementaux et de santé humaine, c’est avec la technologie que l’on va ralentir le phénomène de propagation, de contamination. C’est un problème de temporalité, il nous faut sans attendre, développer les outils pour sauver notre vignoble l’objectif est de trouver des solutions innovantes, sous forme de preuves, de concepts, permettant d'identifier, localiser et collecter des données sur les pieds de vignes touchés par la maladie de la flavescence dorée. Ces données, rendues facilement compréhensibles, aideront les viticulteurs à agir rapidement et efficacement. »

Benjamin Dirx, par cette initiative ouvre une démarche, de mobilisation générale, pour arrêter la propagation de ce fléau sournois qui à l’heure actuelle n’a qu’une issue : l’arrachage, (les traitements phytosanitaires n’apportant pas de solution respectueuse de l’environnement). « Il faut arrêter d’en parler, agissons ! Organisons notre travail, regroupons le résultat de nos observations, partageons les informations, élaborons une reconnaissance fine des ceps malades en identifiant précisément les vignes atteintes. »

C’est une mise en ordre de bataille que propose le député avec un planning de suivi, une désignation de l’autorité en charge de ce dossier et un engagement solidaire et suivi de l’évolution des techniques de lutte par le transfert des données aux autorités compétentes sans oublier de partager les informations collectées avec les services de l'État (Fredon, DRAAF) pour un suivi et une prise de décision éclairés. « Nous sommes tous autour de cette table en pouvoir d’enclencher les choses, alors agissons avec méthode.

Même détermination chez Jérôme Chevalier pour qui « les nouvelles technologies de détection préventive des ceps atteints doivent permettre de mieux recenser et géolocaliser les atteintes, doit s’organiser également le partage et la consultation des données : rendre les données accessibles et compréhensibles aux viticulteurs pour leur permettre de prendre des mesures ciblées.

Jean-Yves Beaudot