C’est avec émotion que les spectateurs ont découvert les images de ce film amateur réalisé le 14 Juillet 1989 lors de la représentation du spectacle musical « La Révolution à Leynes ».

C’est Marc Charvet, alors à la tête de la chorale de l’Arlois, qui avait suggéré courant 1989, la création de ce spectacle. Le Pays préparait la commémoration du centenaire de la Révolution Française, alors pourquoi pas faire quelque chose à Leynes ?

Aidé de l’école de musique, dirigée par Pascal Béréziat, de monsieur André Bourgeois, instituteur en retraite et féru d’histoire, qui fut chargé de collecter les évènements et anecdotes historiques relatifs à Leynes et Chasselas, il fait appel à l’équipe du comité des fêtes de Leynes pour la figuration sur les différents tableaux du spectacle.

« J’étais alors trésorier du CFL et je me souviens de notre ferveur lors des répétitions, nous avions la naïveté des amateurs, mais l’envie de réussir ce challenge nous a aidé à nous surpasser. Concernant les scènes jouées entre les parties musicales, chacun est entré très rapidement dans la peau de son personnage, personne n’a bégayé, certains se sont même permis des répliques improvisées. En quelques répétitions nous étions prêts. Le jour de la représentation la salle omnisport était comble et ça a été un triomphe ! À tel point que nous avons organisé une seconde représentation à la rentrée de Septembre avec le même succès. »

Les quelques 75 personnes qui composaient le public de la soirée étaient sous le charme, certains revivaient un moment qu’ils avaient vécu, d’autres revoyaient avec émotion un proche aujourd’hui disparu, voire certains, plus jeunes, découvraient les talents d’un aïeul qu’ils n’avaient jusqu’alors vu qu’en photo.

« Les remerciements du public et leurs applaudissements à la fin de la projection, m’ont particulièrement touché, j’avais beaucoup travaillé à la numérisation de ce film, c’était mon beau-frère, à l’époque, qui avait filmé le spectacle avec un des tout premier caméscope public, un monstre de plusieurs kilos qu’il portait à l’épaule. J’ai dû numériser la bande VHS puis retravailler le son pour atténuer l’ambiance « hall de gare » dû à la mauvaise acoustique de la salle de sport, dernièrement je l’ai encore confié à un ami qui l’a encore enjolivé. Ça reste un film amateur mais il a le mérite d’exister et de transmettre une mémoire. »

Jean-Marc Milamant