6700 kilomètres en deux semaines, c’est la distance aller-retour parcourue par Pana Deligiannidis et son copain Laurent Steckmeyer lors du Nomad Raid 2024. Ce jeudi 11 avril, ils tenaient à remercier leurs nombreux sponsors dans les locaux d’All in Stone à Replonges.

Avec 4 années d’existence, le nouveau-né dans le monde des raids-aventure, est un road-trip touristique, culturel et solidaire à la découverte du Maroc, réservé à des 205 Peugeot trentenaires, décorées et préparées pour l’aventure afin de rallier le sud de la France au désert Marocain.

Après un check mécanique à Orio au Pays basque espagnol, direction Salamanque et Algésiras plus au sud, avant l’embarquement, le 2 février, en direction de Tanger pour nos deux aventuriers, accompagnés de 79 autres véhicules de la marque au lion.

Le premier bivouac se tient dans la région d’Er-Rachidia. Malgré une première nuit un peu bruyante et agitée, les deux amis repartent motivés au petit matin, et entrent vraiment dans le vif du sujet. Pas de classement dans ce raid humanitaire, mais plutôt de la solidarité envers les raiders, tout au long des étapes allant de 45 à 170 kilomètres, et se déroulant uniquement sur piste et sable. Des dérogations étaient données pour aller ravitailler les réservoirs des véhicules.

Avec la plaque de protection, et deux amortisseurs cassés, Pana et Laurent s’en sortent plutôt bien. Surtout que le soir au bivouac, couscous et tajine font vite oublier les petits soucis mécaniques de la journée. « Ce raid est bien organisé » raconte Laurent. « Avec des mécanos, des infirmières, et des conditions de sécurité optimum lors des étapes, rien ne pouvait nous arriver » poursuit-il.

« On a l’impression que le Maroc est un pays coupé en deux au niveau de l’Atlas » explique Pana. « Le nord montre une région plutôt prospère, alors que le sud marocain est pauvre. Nous sommes passés dans des endroits touchés par le séisme de septembre, et on s’aperçoit bien que c’est de la misère rajoutée à de la misère bien présente » rajoute-t-il ému, en regrettant le manque d’information de la part des organisateurs à ce sujet.

Mais le raid continue, et malgré plusieurs ensablements vite réglés, les deux compères arrivent à distribuer leur matériel solidaire. Vélos, vêtements, fournitures scolaires ont été déposés dans les villages. Les 78 autres véhicules sont rentrés à bon port avec des fortunes diverses.

Le retour pour la soirée de clôture à Marrakech se déroule pour les deux héros des sables fatigués, éreintés et épuisés, avec le sentiment du devoir accompli, mais également satisfaits de retrouver du confort sanitaire à l’hôtel. Suite à cette épopée dans le désert, une grande satisfaction empreint Laurent et Pana qui se disent contents d’être rentrés auprès de leurs proches, mais également tristes que cette belle aventure humanitaire soit terminée. Bravo à vous deux.

Prêts pour un nouveau départ l’an prochain ? La porte de la 205 numéro 34 n’est pas fermée !

 

Rémy Mathuriau