Thomas Thevenoud, député, et Catherine Fargoet, conseillère départementale du canton d'Hurigny, sont venus à Bussières pour aborder avec le maire, Rémy Desplanches et son conseil municipal, les dossiers d'actualité de la commune. Parmi eux, celui qui préoccupe particulièrement Bussières : la fermeture potentielle d'une des 3 classes à la rentrée prochaine.
Une soixantaine d'adultes, parents ou simples habitants accompagnés des enfants de l'école, ont profité de cette visite pour interpeller leur député et de leur conseillère départementale : "Le gouvernement n'assume pas ses promesses. L'Education Nationale devait être la grande priorité" Annonçaient-ils dans un discours "Pour les réformes qui demandent de l'argent, on fait reposer une grande partie des dépenses sur les communes ou alors on propose des réformes à coût constant (réforme des collèges) […] La France perd ses industries, ses agriculteurs et maintenant, ses services publics…"
Les parents d'élèves de Bussières sont très actifs... Pas une semaine ne se passe sans qu'ils fassent une action tant ils tiennent à leurs 3 classes. Ils ont écrit au président. Le cabinet de Monsieur Hollande a répondu que le dossier serait transmis à l'académie de Dijon. Ce n'est pas la réponse qu'ils attendaient, un nouveau mail sera envoyé. Monsieur Valls, qui a également été contacté, a également transféré le dossier à l'académie de Dijon mais aussi à la ministre de l'Education Nationale.
Une pétition a recueilli à ce jour 479 signatures en version papier plus 396 en ligne. Aujourd'hui, 52 enfants sont effectivement inscrits et si la fermeture de classe se fait, ils seront répartis dans 2 classes de 4 niveaux : CP et maternelles d'un côté, cours moyen et cours élémentaire de l'autre. L'inquiétude est grande chez les parents : comment gérer une classe avec des petits de maternelle et des CP ? Que se passera-t-il le jour où un enseignant tombe malade ? Celui qui reste se retrouvera à devoir gérer 52 enfants de 8 niveaux différents ?
Sur la question budgétaire, Thomas Thévenoud a rappelé que le budget de l'Education Nationale bénéficie d'une augmentation depuis 3 ans alors qu'il baissait depuis 10 ans. Est-ce suffisant sur un territoire où il y a beaucoup plus enfants par classe, secteur primaire et collège confondus ? Reste les réformes engagées à travers lesquelles le gouvernement a décidé faire l'Education Nationale une priorité précise Thomas Thévenoud.
Une volonté de faire venir le DASEN
Catherine Fargeot a vécu quelques années à Bussières quand elle était enfant. Pour elle, il est important de maintenir le tissu scolaire en milieu rural. Son idée : se mettre autour d'une table, discuter et obtenir une réponse pour avoir au moins un an devant soi afin d'envisager sereinement la question. Idée que partage le député qui a parlé plusieurs fois avec Fabien Ben, DASEN de Saône-et-Loire. Il lui a écrit à propos du RPI de Mazilly-Lournand et de La Chapelle-du-Mont-de-France… Si, à ce stade, rien n'a bougé, Thomas Thévenoud l'affirme "la messe n'est pas dite" ni pour l'école de Bussières ni pour les RPI cités plus haut.
Le député s'est engagé à téléphoner Fabien Ben dès vendredi matin : "Je m'engage à ce que le DASEN vienne sur place, qu'il prenne le temps de vous rencontrer, de vous écouter et d'essayer de trouver une solution pour la rentrée prochaine."
C'est ce que demandent les habitants de Bussières : "Nos enfants ne sont pas issus d'une génération spontanée" Répète le maire "Nous aimerions que le DASEN, qui ne répond pas à nos courriers, vienne le constater ici."
Les parents des enfants de Bussières et l'ensemble de ses habitants, le maire en tête, sont déterminés pour que leur école conserve ses 3 classes.
Thomas Thévenoud a fait savoir que le DASEN donnait son accord de principe pour rencontrer les parents. Cette rencontre devrait avoir lieu dans les tous prochains jours.
L'équation dont parlent les parents :
2014-2015, 3 instits, 47 élèves - 2015-2016, 2 instits, 53 élèves
Catherine Fargeot, conseillère départementale
Rémy Desplanches, maire de Bussières
Ils étaient une soixante d'adultes, plus les enfants
Bussières, la plus belle des communes nous dit son maire...
Riche très certainement de très beaux paysages