Les mercredis de l’été à Cluny, la place de l’abbaye se transforme en grand marché de producteurs et d’artisans. Le premier de ces rendez-vous estivaux a rencontré, sans surprise, un beau succès.
Aux abords de la place de l’Abbaye, laissez-vous guider par les senteurs salées et sucrées qui flottent dans les allées. Les gourmands ne sauront que choisir pour une petite dégustation improvisée. Venus du Clunisois, ou d’un peu plus loin, du Beaujolais et de toute la Saône-et-Loire notamment, les producteurs sont tous au rendez-vous pour faire découvrir leurs produits et ravir les papilles.
Paëlla, fritures, fromages, gaufres, glaces, gâteaux secs, produits italiens, saucissons, terrines, viande de cerf, caramel, vinaigre, vins locaux et même insectes comestibles… Tout y est pour passer à table et profiter d'un moment égrable en famille ou entre amis. Sous les arbres, tables et chaises ont été installées pour déguster en toute tranquillité. Ou écouter la musique des groupes qui se succéderont sur la scène jusqu'à fin août. Pour ce premier rendez-vous, La Marquise et ses notes rock, swing et guinguette ont assuré l’ambiance.
Les artisans locaux figurent également en bonne place. Travail du bois ou du tissu, huiles essentielles, décoration extérieure, bijoux, lampes, peintures… Il n'y a plus qu'à faire son marché… d'été !
Si vous avez raté cette première date, notez d'ores et déjà les prochains rendez-vous les mercredis 24 et 31 juillet, 7, 14 et 21 août de 17 h à 22 h, place de l’Abbaye. Avec un concert chaque soir à 20 h : Almalatina (latino) le 24 juillet, Jaznavour (chansons autour du répertoire de Charles Aznavour) le 31 juillet, Catientchaud Nougaro le 7 août, le duo René Lebon et Emilie Doucet le 14 août et Swing Nomade (jazz / swing manouche) le 21 août. Ambiance guinguette assurée !
D. C.
Nicolas Perrin, pêcheur professionnel en eau douce
Passionné de pêche depuis son enfance, Nicolas Perrin est devenu pêcheur professionnel en eau douce il y a trois ans. Ses terrains de jeu : la Saône et la Seille. Depuis un an et demi, il sillonne également les marchés pour faire découvrir ses produits. Présent chaque deuxième dimanche du mois au marché de Chapaize, il participe pour la première fois cette année au marché de Cluny.
Et à l’approche de son food truck, ça sent bon la friture ! Les cornets se vendent comme des petits pains. Au menu : des ablettes… et du silure ! Et oui, le silure ça se mange et c’est même un des meilleurs poissons d’eau douce. « C’est un poisson qui plaît, même s’il est difficile à valoriser. Pourtant aujourd’hui, vous mettez vous mettez un silure bien préparé sur un étale de poisson de mer à chair blanche, personne ne verra la différence ! »
Nicolas propose également des marinades, qu’il confectionne lui même, des soupes et des mousses, fabriquées, elles, en conserverie.
La Ferme des Belines à Buffières
À la Ferme des Belines, Magali, Claude et Johan travaillent en famille. Magali est bergère et fromagère, elle produit des fromages, des yaourts et des faisselles de brebis au lieu dit Le Fourneau à Buffières. Claude, son mari, et Johan les présentent et les vendent sur les marchés. Dpuis 2015, la ferme des Belines est un des rares producteurs de fromages de brebis. En Saône-et-Loire, ils ne sont en effet que quatre… Avec un troupeau de 40 brebis sur dix hectares en bio, elle répond à la demande de plus en plus importante de fromages de brebis.
"C'est un roduit de plus en plus apprécie, mais il faut savoir qu'une brebis produit moitié moins de lait qu’une chèvre et sur une période plus courte de l’année, mais la valeur fromagère est importante. Avec la même quantité de lait récolté, on produit plus de fromage ». L’autre différence est gustative et nutritionnelle : « C’est un fromage plus doux, même quand il est très affiné, le goût sera moins fort en bouche. C’est aussi un fromage plus riche en matières grasses et en calcium, mais il est facile à digérer. »
C’est la quatrième fois que la Ferme participe au marché de Cluny. Elle est également présente tous les dimanches au marché de Chapaize.
La Freca et ses insectes comestibles
Des vers de farine et des grillons à l’apéro, des criquets au dessert ? Nul besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour découvrir ces saveurs exotiques. Depuis trois ans, la Freca, installée à Saint-Étienne-sur-Chalaronne, élève, transforme et commercialise des insectes comestibles. C’est lors de ses études au Mexique que Quentin Bozonnet a eu l’idée de lancer ce projet innovant répondant aux contraintes environnementales actuelles dans la région. « Cette idée m’a plu et on s’est associés, souligne Hermann Brevet, présent pour la première fois sur le marché d’été de Cluny. L’an dernier, je m’y suis pris trop tard. Cette année, je n’ai pas raté l’occasion d’être présent sur ce marché incontournable. »
Quentin et Hermann produisent et cuisinent des vers de farine comestibles élevés avec des matières végétales bio issue de l’agriculture à proximité de leur ferme. Les grillons et les criquets sont importés d’Europe, mais transformés par la Freca. « On maitrise toute notre chaîne de production en respectant la gastronomie française. » Au thym, au cumin, au piment, à la tomate séchée, aux olives noires… il y en a pour tous les goûts… à condition d’oser goûter ! « En général, avec les enfants il n’y a aucun problème. L'aspect et le fait de savoir que ce sont des insectes font parfois réfléchir, mais c’est déshydraté et donc croustillant, donc ça plait et puis il y a différentes saveurs. Le criquet à la mangue ou à la framboise, c’est un peu comme un bonbon finalement ! »