Les personnels précaires AESH (accompagnant d'élèves en situation de handicap) soutenus par l'intersyndicale CGT/ Sud Éducation Bourgogne se sont rassemblés devant la DSDEN (Direction des Services de l'Éducation Nationale) de Saône et Loire, à Mâcon, ce lundi. Ils étaient en grève toute la journée.
Une délégation d'AESH et de syndicalistes devait être reçue par les services de l'éducation nationale en fin d'après-midi.
Selon un porte-parole des AESH, « depuis la rentrée de septembre, l'Éducation nationale en Saône et Loire nous oblige à travailler deux heures de plus non-rémunérées par rapport au contrat légal. Nous essayons pour l'instant de faire respecter ce dernier. Le directeur académique veut nous faire rattraper des heures qui servent à d'autres choses comme les accompagner en conseil de classe, sur des sorties scolaires ou sur des événements exceptionnels. »
« Notre situation est précaire », poursuit une accompagnante, avec un petit salaire. Entre ce qui est écrit et ce que l'on nous demande de faire, ce n'est pas la même chose ! La circulaire ministérielle du 05 juin 2019 stipule que le temps de service hebdomadaire d'accompagnement d'un élève sert de référence pour la détermination du temps de service. »
« Notre métier consiste à accompagner en classes les élèves en situation de handicap afin de faciliter leurs scolarité », explique Claudine. « Avec l'enseignant, nous mettons en place des adaptations en fonction du handicap de l'élève pour l'aider à s'insérer au mieux dans le groupe classe et à suivre les apprentissages comme les autres.
Jusqu'à l'année dernière, sur les 36 semaines d'accompagnement d'élèves, notre salaire était annualisé sur 39 semaines. Les syndicats ont longtemps réclamé que l'ensemble du travail réalisé en amont (travail invisible) soit pris en compte et donc annualisé sur 41 semaines. Pour 23 h 30, on gagne 700 euros. Mais depuis septembre, la Dasen nous oblige à travailler deux heures de plus gratuitement, soit 25h30. Depuis cette rentrée, nous avons droit à des contrats de 3 ans renouvelables une fois. Et peut-être à la clé un CDI, mais nous n'avons aucun plan de carrière. »
M.A.