Les Pinkies ont repris l’entraînement ce lundi matin. Avec un groupe restreint, mais beaucoup d’enthousiasme… À l’aube d’une nouvelle saison et après des mois sans basket.
La dernière fois que les Pinkies et leur staff s’étaient retrouvés ensemble sur les parquets, c’était il y a… 142 jours ! Matthieu Chauvet les a comptés ces jours sans ballon, sans match, sans pression, sans basket, sans sa passion tout simplement. Autant dire que le bonheur de se retrouver et de s’entraîner à nouveau était bien présent ce matin au Cosec de Charnay, plus encore que lors des habituelles reprises de saison.
Si cette première semaine d’entraînement se fera sans les Américaines, qui arriveront en France samedi prochain, ni Jenny Fouasseau, qui rejoindra, elle aussi, le groupe un peu plus tard, la distanciation, le gel hydroalcoolique et le respect des règles sanitaires sont eux bien présents. Sur le banc, chaque joueuse a son espace, la température est prise avant d’entrer dans la salle, à chaque séance.
« On essaie de faire attention sur les choses que l’on peut maitriser, mais on sait très bien que quand il y aura des oppositions, il y aura des contacts », souligne le coach. Toutes les filles ont été testées et ont passé des tests sérologiques pour savoir s’il n’y a pas eu de cas de Covid fragilisant les organismes, ainsi que des examens médicaux poussés. Les ballons seront même désinfectés à la fin de chaque séance.
Avec prudence
Le programme de cette reprise - physique et tir le matin, basket l’après-midi - a été allégé, en terme d’intensité. Par précaution surtout. « Aujourd’hui, le plus compliqué est de savoir comment les corps vont réagir. Même si les filles se sont entretenues soit individuellement, soit avec un préparateur physique, ce n’est pas la même chose. Elles n’ont pas foulé un parquet depuis trop longtemps. Faire de la course à pied et du basket, ce n’est pas la même chose, en terme d’appui, d’exigence sur les sauts, de répétitions. On a donc choisi d’être prudents sur les tendons et les muscles qui n’ont pas été sollicités de la même façon ces derniers temp. On augmentera la charge et l’intensité de travail au fur et à mesure. »
Pour cette partie physique, Matthieu Chauvet pourra cette année s’appuyer sur Jade Sage, qui intègre le CBBS et le staff de l’équipe LFB. Jade arrive de l’ASVEL (Jeep Élite). « Elle a un diplôme de préparateur physique et ça m’intéressait depuis plusieurs années déjà d’être assisté dans ce domaine. C’est bien aussi de créer un staff élargi, d’avoir du monde avec qui échanger. Avec Lucas Guignochau, qui sera à mes côtés pour la deuxième saison, on va créer un bel équilibre de travail. »
Un staff et un groupe élargis
Sur le parquet aussi, Matthieu Chauvet et le club se sont attachés à trouver le bon équilibre pendant l’intersaison. Si le CBBS a malheureusement vu partir Laëtitia à Bourges, plusieurs joueuses continuent l’aventure en rose (Promise Amukamara Poste 2 2ème saison, Romane Jeanneaux Poste 1 3ème saison, Prescillia Lezin Poste 3 3ème saison, Pauline Lithard Poste 1 2ème saison et Sixtine Macquet Poste 5 3ème saison).
Parmi les nouvelles recrues, la jeune meneuse Coralie Chabrier, Jessica Mavambou Poste 4 « une jeune française avec une belle densité physique », Gabby Green Poste 4 « une jeune joueuse très intéressante à fort potentiel qui jouait la saison dernière en République Tchèque », Mikayla Cowling Poste 3, « on voulait vraiment prendre une ailière de grande, avec ses 1,90 m, Mikayla a la taille d’une intérieure », Vionise Pierre Louis Poste 5 « qui joué en Espagne et qui a très belle densité physique en intérieur et une très belle énergie » et enfin Jenny Fouasseau Poste 3 « qui vient également à l’aile qui a un capital expérience intéressant ».
Plus d’intensité et de solutions
Le CBBS pourra donc compter sur onze joueuses cette saison. « L’objectif était de s’offrir des solutions supplémentaires et d’anticiper les pépins physiques qui nous ont handicapés la saison dernière. Je préfère aujourd’hui avoir onze joueuses, que chaque joueuse perde peut-être 3-4 minutes de temps de jeu, mais soit plus intense sur son temps de jeu. On va leur demander encore plus d’intensité que d’habitude, de faire ce qu’elles font d’habitude, et mêle encore plus, mais en moins de temps. » Pour visiter le maintien, au minimum, au printemps 2021.
La première saison au sein de l’élite féminin a laissé un goût d’inachevé du côté de Charnay. Certes, l’équipe s’est maintenue, mais pour l’entraîneur « de cette manière c’est frustrant. Quand on est compétiteurs de haut niveau, on a qu’une envie, c’est le résultat final ! Que ce soit une réussite ou un échec, on a envie de vivre ces moments. J’aurais aimé jouer les plays down et sauver notre tête dans ces conditions, même si je sais qu’il y aurait eu beaucoup de pression. On va donc tourner la page et écrire une nouvelle histoire. »
« L’objectif aujourd’hui est de nous maintenir, de valider notre place pour inscrire le club encore un peu plus dans le paysage de la ligue féminine. On va commencer par travailler, par progresser, par gagner un match et ensuite on parlera d’autres ambitions. Il faut d’abord commencer par bosser et ne surtout pas mettre la charrue avant les bœufs. Charnay reste un club très modeste qui mise sur la jeunesse, sur le progrès, sur les valeurs humaines, sur une certaine cohérence de travail. C’est comme ça que l’on va continuer à avancer. Les filles qui viennent savent que je suis très exigeant et je le serai peut-être encore plus.
D. C.
Le calendrier complet du CBBS 2020/2021