Le match vu par le speaker. La chronique de Rémy Mathuriau, à dévorer d'une traite
La fin de la triplette
Comme je vous l’expliquais la semaine dernière, le 16 janvier c’était le prem’s, le 23 le deuze, et le 30 janvier, le derche. Hier soir, on assistait donc au dernier match de la trilogie, non pas marseillaise, mais de Charnay.
Dans un sens, c’est mieux ainsi, car perdre ce match dans les Bouches-du Rhône aurait pu être considéré comme un accident de Pagnol. On y reviendra (de bain) plus tard.
Comme depuis le début de la saison, la rencontre se joue à huis-clos. Hormis les deux équipes, leur staff, la table de marque, et le corps arbitral, une poignée de personnes est présente dans les gradins, en comptant la presse internet, écrite et radiophonique (clin d’œil à Radio Cactus d’Arnaud Chavalard). Décidément, ce Cosec est, et devrait l’être encore pour un moment, aussi vide qu’une gamelle de croquettes après le repas d’une famille de rottweiler. En attendant, il y a intérêt de respecter les consignes sanitaires, et de ne pas imiter les teuffeurs ou les commissariats de police.
En trois lettres
En arrivant au Cosec, je croise le preneur de son Stéphane, qui bricole les leds récalcitrants. Ces derniers s’allument un coup sur deux, et me font dire que ça vient du courant alternatif. Le prince du micro venant de me tendre la perche, je trouve cette blagounette facile. Ça me fait penser au belge qui expliquait à son mécano, en parlent des clignotants de sa voiture, qu’une fois ils fonctionnent, et qu’une fois, ils ne fonctionnent pas. Enfin, grâce à Stéphane, roi du tournevis testeur et de la pince croco, les leds reprennent vie en même temps que leur fonction de support d’annonceurs publicitaires. Bravo.
Roche Vendée Basket Club
Les tigresses de l’équipe vendéenne débarquent avec leur sixième place au championnat de Ligue féminine, et leur participation à l’EuroCup. Pas de la rigolade, mais une équipe que les Pinkies avaient battue en février dernier à domicile.
Les grandes girls en rose étant sur une bonne dynamique depuis début 2021, les rares personnes présentes estiment que ce match est prenable, et que cette victoire ferait forcément le plus grand bien au classement. Ben tiens.. Tigresses contre Panthères. Les deux clubs par minou seraient-ils félins pour l’autre ?? Nous le saurons ce soir, pas la peine d’attendre la mi-août.
C'est parti !
Renault Thivolle et le Pôle Economique Territorial et Rural Mâconnais Sud Bourgogne sont les deux parrains, en distanciel, de la soirée. La Cave des 2 Roches, ainsi que le Domaine Michel de Clessé récompenseront ceux qui auront pronostiqué le bon score du match. Les Yonnaises joueront en rouge, et les Pinkies en noir. Et c’est parti pour 4 fois 10 minutes de basket, ce qui fait au total, et si vous comptez bien, quarante minutes.
Promise ouvre le bal. Ornella Bankolé lui répond du tac au tac. Mikaela se fait siffler sa première faute. La vendéenne Tiffany Clarke en profite pour marquer les deux premiers points de sa longue série. Olivia Epoupa balance un 3 points digne de ce nom (5-4). Les deux équipes se renvoient ainsi la balle (c’est le cas de le dire) durant les quatre premières minutes.
Ensuite les Yonnaises Tiffany et Ornella partent travailler chez Dunlopillo, et se partagent le matelas des 11 points suivants (8-20). Caroline Hériaud (comme l’avenue Edouard), en bonne copine se mêle à la fête du point, et participe au score qui monte aussi vite qu’un thermomètre posé sur une plaque à induction.
Pendant ce temps-là, les Pinkies marquent également sous la houlette de Sixtine et Coralie qui ne se font pas prier. (18-31) à la fin du premier ¼ temps. A noter que du côté la Roche, seules trois joueuses ont marqué durant ces dix premières minutes. Ou first minutes en anglais.
Second ¼ temps de la première mi-temps, ce qui fera à la fin,
20 minutes de jeu
Soana Lucet de La Roche enquille les deux premiers points. La shooteuse charnaysienne Meighan propulse un 3 points qui réchauffe les cœurs. Caroline Samson, qu’on n’avait pas encore entendue marque 2 points. Mikaela puis Olivia réduisent le score avec respectivement un 3 et un 2 points (28-38).
La joueuse de Vendée Marielle Amant (Allô) réussit ses deux lancers-francs. Prescillia Lezin, fan de Nicolas Canteloup, l’imite quinze secondes plus tard. Océane Monpierre se dit qu’elle est là pour jouer en enquillant trois paniers à 2 points de suite. Ce qui fait, vous en conviendrez, +6 dans la musette de la Roche-sur-Yon.
Mais les protégées de Matthieu Chauvet entretiennent le suspense et continuent de marquer. Cap’taine Lezin envoie même un 3 points à quarante secondes du buzzer (42-50).
En face, la capitaine Caroline Hériaud met un point d’honneur à marquer les trois derniers points de cette mi-temps, alors que Sixtine en plante 2 (44-53).
Driiiiiiiiing !! Ça sonne la fin de la première mi-temps.
Pendant les quinze minutes de repos règlementaires et obligatoires
Neuf points de retard au bout de vingt minutes. Pas la mer à boire, ni la belle-mère à avaler. Samedi dernier, Lattes-Montpellier pointait à douze longueurs au même instant. Tout est donc possible. J’allume tout de même un cierge pour aider les Pinkies.
Seconde mi-temps
Amant puis Monpierre rallongent le score. Côté Cbbs, Vionise, Promise et Meighan réduisent légèrement le même score. Mais Tiffany Clarke fait souffler le show et l’effroi dans la glacière du Cosec, en passant 12 points consécutifs et sans trembler. (54-72) C’est la claque de Clarke. – 18 au compteur Pinkiesque. Ouais et alors ?? Il reste quatorze minutes…
Caroline Hériaud en rajoute une couche en mettant 3 points. La Charnaysienne Jessica Mavambou fait en sorte que la locution latine ‘’Fluctuat Nec Mergitur’’ fonctionne aussi bien pour son équipe que pour la ville de Paris. Et hop : 4 points. Quant à Tiffany Clarke, elle se rappelle au bon souvenir du Cbbs, met deux points, avant que sa collègue Soana Lucet n’en fasse de même. Elle termine ainsi le dossier ‘’troisième mi-temps’’ sur le score de (60- 81).
Donc que fer ?? Je m’acier, ou je métal ? Du coup, j’étain et je d’or. Mais non, Rémy, il reste encore dix minutes pour se reprendre la main, et ce coup-ci, je pose un chandelier avec quatre bougies. C’est tout de même plus sûr. Je rajoute une patte de lapin, et un trèfle à quatre feuilles.
Dernier ¼ temps sur les quatre prévus au départ
Avec +21 points pour les protégées d’Emmanuel Body, la messe serait-elle dite, Édith ?? N’empêche que Bankolé met 2 pions suite à une faute de Prissou Lezin. Mikaela Ruef retrouve des couleurs avec deux paniers d’affilée (de mandarines). Mais l’intenable Tiffany Clarke (Gable) qui avec un total de 35 points dont 13/15 à 2 points + 9/9 lancers-francs, 8 rebonds, 2 interceptions, 7 fautes provoquées et une évaluation de 45, continue d’affoler le panier adverse de la ménagère de moins de 50 ans. Soana Lucet fait passer le score à +24 (66-90), avec un exocet à 3 points.
Les Pinkies désabusées laissent filer les yonnaises vers leur sixième victoire de la saison. Tiffany continue son festival de Clarke. Du côté charnaysien, Promise et Meighan contiennent l’écart à 21 points. Ornella Bankolé se fait un malin plaisir à vérifier si le tableau d’affichage du Cosec peut passer à 100 points. Ce qui fut dit, fut fait (Carabosse) en moins de temps qu’il n’en faut pour qu’Abba devienne le groupe de musique préféré des tripiers.
La Yonnaise Louise Preneau, qui n’est pas d’Agen, marque ses premiers points (82-102). Les joueuses charnaysiennes finissent en roue libre, en ne marquant plus que des lancers-francs. Et c’est Bankolé qui clôt le dossier ‘’fin de match’’ par un 2 points (87-108).
Pas de liesse, pas de joie, pas d’embrassade, encore moins de ban bourguignon, Matthieu Chauvet reste assis et pensif avec la feuille de stats à la main.
Les Pinkies sont vraiment passées à côté de ce match important. Dommage, surtout que Tarbes est allé gagner à Landerneau.
Prochain match : Les Pinkies recevront Tarbes mercredi 17 février même endroit, même heure.
Duel des scoreuses : Meighane 10, Vionise 6, Promise 18, Mikaela 10, Olivia 12, Sixtine 8, Prescillia 13 Coralie 6, Jessica 4, pour le Cbbs.
Clarke 35, Bankolé 20, Hériaud 13, Lucet 12, Monpierre 8, Higgins 6, Samson 4, Preneau 4, Amant 4 et Pedroso 2.
Rémy MATHURIAU
Crédit photos : Cristian Todea