À lire aussi, l'écologie est dans la conduite.
Le procédé est celui de la société Versoo, spécialisée dans le recyclage des déchets de bureau.
Les masques usagés sont collectés par le facteur quand le containers est plein. Pas de tournée supplémentaires, pas de kilomètres en plus pour les collecter. « C'est la force de La Poste que d'avoir des facteurs qui passent partout et qui peuvent donc collecter très facilement les masques usagers » indique Denis Bayon, responsable commercial à La Poste.
Les containers sont hygiénisés par un isolement pendant un mois, déballés ensuite pour un contrôle, broyés puis extrudés en granulés de plastique, eux-même utilisés par des plasturgistes pour la production de nouveaux objets en polypropylène.
Le service est facturé à l'entreprise qui signe un contrat avec La Poste. Celle-ci a signé une dizaine de contrats de ce genre avec des entreprises locales.
« Nous délivrons par ailleurs un certificat d'éco-responsabilité, ce qui peut être utile pour obtenir des normes ISO. »
« Nous avons engagé ce partenariat avec La Poste depuis un mois » précise Thierry Beillet, directeur de Trans'dev à Mâcon, gestionnaire du réseau Tréma. « Chez nous, cela représente plus d'une centaine de masques par jour qui finissent dorénavant dans ce container. »
« C'est une économie circulaire, solidaire et vertueuse » ajoute Claude Cannet, vice-présidente de MBA en charge de l'écologie. « Non seulement les masques sont recyclés, mais cela donne du travail à des entreprises de l'insertion. » En effet, la préparation des collecteurs Versoo est faite par un ESAT partenaire, le tri et le recyclage sont effectués par des entreprises d'insertion professionnelle. « Ajoutez à cela le travail qui est entrepris sur l'éco-conduite des véhicules et vous avez là une politique globale qui encourage le changement des pratiques, pour le bien de tous. »
L'écologie est aussi dans la conduite
Transdev Mâconnais Beaujolais – réseau Tréma vient d'être labellisé Objectif CO2. L'engagement est la réduction sur 3 ans du gaz à effet de serre induit par la conduite des bus et la consommation de carburant. Le réseau doit réduire ses émissions de 6%, à savoir une baisse 60 000kg, qui passera par une baisse de la consommation de gazoil de quelque 2 000 litres. Notons que le réseau a été consommateur de 313 000 litres de carburant en 2019 (consommation moyenne de 38,1l/100km).
Cette démarche écologique repose sur deux piliers : la formation des conducteurs et le suivie et le réglage des véhicules urbains.
Deux postes ont été créés en fin d'année 2020 pour assurer la formation et la sensibilisation des conducteurs. Par ailleurs, des véhicules « laboratoires » seront équipés afin de mesurer avec précisions les impacts de la conduite sur le véhicule et sa consommation.
Rodolphe Bretin