Alors que partout dans le monde des manifestations sont organisées depuis hier, alors qu’à Glasgow des milliers de personnes auront défilé vendredi pour dénoncer les « bla-bla » des dirigeants de la planète venus pour beaucoup faire seulement acte de présence à la COP 26, qui en jet privé, qui en avion de ligne malgré quelque fois de très courtes distances à franchir, si peu en train ou en bateau, alors qu’en France des centaines de regroupements étaient annoncés aujourd’hui samedi, militants associatifs, simples citoyens du mâconnais se sont retrouvés square de la paix pour dénoncer à leur niveau les enjeux de l’urgence climatique.

De deux cent cinquante au moment du regroupement, très vite le cortège aura réuni environ trois cent personnes avec de nombreuses familles venues avec enfants, eux-mêmes bien conscients des enjeux du jour à l’avenir si incertain pour les 30 ans prochains, c’est alors demain.

Prise de parole d’ATTAC pour rappeler les objectifs de la marche au programme : nommer nos dirigeants comme étant responsables de l’inaction climatique, proclamer l’inaction climatique comme crime contre l’humanité, en soutien aux peuples autochtones et aux pays du Sud, et, en tant que citoyens responsables, appeler à l’action pour montrer que des liens existent entre l’international et le local.

Et de dénoncer les gouvernements de tous les pays, compris la France, qui rendent les peuples, les plus vulnérables, coupables des pollutions alors que se sont les industriels, les plus riches et les systèmes économiques basés sur le capitalisme qui ont lancé la machine infernale qui aboutit aux pires dérèglements que notre planète connait aujourd’hui avec des tempêtes, des inondations, des feux de forêts… pratiquement continuels dans certaines régions de la terre.

« La justice climatique ne peut se penser qu’avec la justice fiscale et la justice sociale. Il n’est pas pensable de faire reposer les efforts sur les plus vulnérables alors que ce sont les plus riches qui polluent le plus. Avec un slogan qui pourrait être “Fin du monde, fin du mois même combat ” » conclura le porte-parole d’ATTAC.

 

Des initiatives locales et lycéennes

Ainsi, pendant la manifestation, les initiatives de plusieurs associations locales bénéfiques pour le climat et pour l’environnement ont été présentées, comme le Repair café, les Petites cantines ou Mâcon vélo en ville.

Un message des lycéens a été lu pour exprimer l’inquiétude des jeunes et pour demander plus d’action de la part des élus. Autre but de la marche, dénoncer les effets destructeurs de la publicité en poussant vers une consommation excessive au détriment du climat.

A la Marche pour le Climat à Mâcon, Léopold Comtet a été la voix de la génération-climat.

Il a ainsi pris la parole pour dire l’inquiétude et les envies de la génération-climat et a accepté de répondre à quelques questions de Mâcon-infos :

 

« Pour toi, quel est l’enjeu de cette Marche pour le Climat ?

Nous, les jeunes, craignons que la COP26 soit un rendez-vous manqué. En 2015, l’Accord de Paris avait soulevé un espoir. Six ans plus tard, l’Etat et son gouvernement est condamné pour inaction climatique. Par la Justice de la République ! Le préjudice écologique est juste gravissime.

Que faire contre le dérèglement climatique ?

Nous voulons la justice climatique. Il y a une responsabilité de chacune et chacun. Nous sommes beaucoup qui nous responsabilisons. Les associations, nous les jeunes : « agissons » ! Mais il y a aussi la responsabilité collective. Cette responsabilité, elle est politique.

Nous devons saisir nos élu(e)s, les solliciter, les mobiliser, leur dire : « agissez » !

Et localement ?

Juste ici (square de la Paix, ndlr), l’Arbre de la Libération a été abattu par les services de la ville pour prévenir sa chute. Pourquoi ? À cause du stress lié aux rapides changements météorologiques et aux importants écarts de températures constatés ces dernières années. Le dérèglement climatique, il est là !

Victor Hugo a dit de la liberté :

« Comme l'arbre, elle élève et déploie ses rameaux dans le ciel ; comme l'arbre elle grandit sans cesse et couvre des générations de son ombre ».

La génération climat veut qu’un Arbre de la Liberté soit planté à Mâcon.

Planter un arbre, c’est un signe d'avenir, c’est un signe de vie et de respect de la vie. »

 

La marche se sera terminée place Saint-Pierre après passage cours Moreau, Préfecture, place de la Barre, gare ferroviaire.

À noter la présence du maire de Tramayes , Michel Maya. Village en pleine transition énergétique, France 2 lui a consacré un reportage diffusé le 1er novembre dernier dans son JT de 20 heures. Cliquez ici pour voir le reportage.

 

MsP

Photos ©Michel Pelletier