Communiqué
Que ce soit dans le handicap, la protection de l’enfance, la protection juridique des majeurs, la lutte contre les exclusions, le domicile : de nombreux professionnels du secteur privé non lucratif restent oubliés et non reconnus à la hauteur de leurs compétences et de leurs engagements.
Après un an et demi de crise sanitaire qui les a fortement mobilisés, les établissements et services du secteur social et médico-social privé non lucratif sont aujourd’hui en forte tension, alors qu’ils ont toujours répondu présents pour accompagner au quotidien les personnes les plus vulnérables. Directement impactés par le départ massif de professionnels qui quittent le secteur au profit d’emplois mieux rémunérés, les acteurs souhaitent à nouveau alerter sur le risque de dégradation de l’accompagnement des personnes vulnérables. Les revalorisations annoncées dans le cadre du Ségur de la Santé et de la mission Laforcade ne concernent aujourd’hui qu’une partie des professionnels de santé et de l’accompagnement des secteurs social et médicosocial.
Les dernières annonces du Gouvernement sont cependant bienvenues puisque certains salariés du champ du handicap sont pris en compte. Mais elles restent très insuffisantes. Qu’en est-il de l’accompagnement des sans abris, des femmes victimes de violence, des enfants et des familles en grande difficulté, des personnes âgées à domicile et de toutes les autres personnes fragiles ? Il est encore temps d’agir en réponse à cet enjeu de cohésion nationale.
Initialement oubliés du Ségur de la Santé et traités aujourd’hui de manière inégale alors qu’ils sont un maillon essentiel de l’accompagnement des personnes et exercent les mêmes métiers quel que soit le secteur, les professionnels sont de plus en plus nombreux à quitter les associations du secteur social et médicosocial, déjà en proie à des difficultés de recrutement. Les différents réseaux, fédérations et association restent mobilisés sur ce sujet essentiel de façon active. Depuis de nombreux mois, nous relayons les difficultés et nous alertons, sous différentes formes, les acteurs institutionnels et les financeurs, que ce soit au niveau départemental, régional ou national.
Malgré ces alertes répétées et unanimes, trop peu d’avancées sont constatées. C’est aujourd’hui la pérennité et la qualité de l’accompagnement des personnes, ainsi que leurs droits fondamentaux qui sont aussi concernés ! Il est urgent de revaloriser tous les métiers du social et du médicosocial car in fine ce sont les personnes accompagnées, leurs familles et les aidants qui font les frais de cette situation.
Notre collectif représente :
• 25 200 personnes accompagnées.
• 2 700 salariés.
• 175 postes sont vacants au 30 novembre 2021