Zoom sur l'unité des atteintes aux personnes (UAP) qui traite des violences intra-familiales, en augmentation très préoccupante.

 

Accueil républicain ce matin d'abord, dans le bureau du maire Jean-Patrick Courtois, pour le ministre Gérald Darmanin en déplacement ce 18 janvier en Bourgogne-Franche-Comté, en compagnie de son adjoint à la Sécurité Maxim Plat, du député Benjamin Dirx et du préfet Julien Charles.

Premier temps de la visite par une rencontre avec la police municipale qui dispose d'une salle de lecture des caméras de surveillance.

 

Le ministre a ensuite rejoint le commissariat de Mâcon pour une rencontre également avec les effectifs, auxquels il a annoncé l'affectation de deux officiers de police judiciaire supplémentaires.

L'on sait également que 1,8 millions d'euros vont être consacrés à l'agrandissement du commissariat et que le centre de commandement opérationnel va bénéficier du plan de modernisation Pégase 2, qui comprend la géolocalisation, la cartographie, le transfert des informations directement aux équipes sur le terrain ainsi que l'exploitation des images des réseaux sociaux.

 

Nous avons pu assister aux échanges du ministre avec l'UAP, l'unité des atteintes au personnes, service de quatre effectifs policiers dédiés aux violences intra-familiales et violences conjugales.

Le service travaille en étroite collaboration avec des intervenantes sociales qui interviennent en commissariat et gendarmerie. On les appelle les ISCG (8 en Saône-et-Loire). L'unité dispose d'un équivalent temps plein et demi. Étroite collaboration également avec France victime 71 (anciennement AMAVIP) qui tient une permanence tous les lundis matins. Troisième partenaire essentiel, le réseau VIF, géré par l'Agglomération, qui met en relation tous les intervenants associatifs et institutionnels. Le réseau dispose de trois logements d'urgence pour les victimes de violences conjugales.

 

Pour autant, ces violences augmentent de manière très préoccupante quand, dans le même temps, l'unité a perdu une personne entre 2020 et 2021. Réponse du ministre : « Nous affectons deux officiers de police judiciaire supplémentaires au commissariat de Mâcon et nous avons augmenté de plus de 30 % l'effectif global. »

Certes, mais les chiffres sont durs : 182 dossiers de violences conjugales traités en 2021, contre 138 en 2020 ; 38 dossiers en attente de traitement ; 119 femmes victimes en 2021, contre 98 en 2020 ; 4 hommes victimes en 2020, 10 hommes victimes en 2021 ! 101 victimes époux en 2020 pour 127 victimes époux en 2021 ; chez les ex-époux, 31 victimes en 2020, 44 en 2021.

 

« C'est un "flag" quasiment tous les deux jours que nous traitons aujourd'hui, avec dépôt de plainte systématique, garde à vue et saisie des armes. Un dossier ici impacte tous les services » complétait la responsable du service. « Et il y a de plus en plus de travail avec les enfants... les besoins sont très importants. »

 

Rodolphe Bretin

 

 

 

© Photos Rodolphe Bretin

 

 

 

Photos D.R.

 

 

© Photos Rodolphe Bretin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Présent également, le président du Conseil départemental André Accary