Communiqué du PS de Saône-et-Loire :

Jeudi 20 janvier, les députés socialistes défendaient une proposition de résolution portant sur la reconnaissance et la condamnation du caractère génocidaire des violences politiques systématiques ainsi que des crimes contre l’humanité actuellement perpétrés par la République populaire de Chine à l’égard des Ouïghours.

En adoptant cette proposition, l’Assemblée nationale reconnaît et condamne le génocide ouïghours.

Depuis que le président Xi Jinping a déclaré en 2014 la « Guerre du peuple contre la terreur » en Région autonome ouïghoure du Xinjiang, les politiques répressives à l’égard des Ouïghours s’intensifient. Les fonctionnaires d’État de la Région ouïghoure ont reçu des ordres visant à « rafler toutes les personnes devant être raflées », de « toutes les éliminer… de les détruire en profondeur », et de « briser leur lignée, briser leurs racines, briser leurs liens et briser leurs origines ».

Un internement de masse des Ouïghours est organisé dans des camps de travail forcé. Les actes de torture perpétrés disputent la cruauté à la brutalité. Un système de surveillance massif est imposé aux populations. Une stratégie de prévention massive des naissances est également mise en œuvre. Cette stratégie repose à la fois sur la stérilisation forcée d’un nombre extrêmement élevé de femmes ouïghoures en âge de procréer et sur l’internement des hommes ouïghours en âge de procréer. À partir de 2017, un vaste réseau de pensionnats et d’orphelinats d’État a été mis sur pieds afin de détenir des enfants ouïghours séparés de leur famille. La volonté d’éradiquer la culture et l’identité ouïghoures est criante : destruction de sites religieux (mosquées, cimetières musulmans, etc.), de l’architecture ouïghoure (maisons traditionnelles, quartier dit du « vieux Kachgar » à Kachgar, etc.), interdictions linguistiques, fin de l’éducation en langue ouïghoure. Enfin, la politique menée par les autorités chinoises a prioritairement ciblé les intellectuels, universitaires, artistes, personnalités publiques, et les dirigeants communautaires ouïghours.

« L’adoption de cette résolution, c’est un acte politique fort, qui appelait un consensus de la représentation nationale. Je m’étonne que tous les groupes politiques ne l’aient pas votée », réagit Cécile Untermaier, députée de la 4ème circonscription de Saône-et-Loire et co-signataire de cette proposition de résolution souligne un acte fort de consensus politique à l’Assemblée sur ce sujet.

Désormais, le Gouvernement français doit reconnaître officiellement le génocide ouïghours et agir pour que cessent ces crimes et pour que les libertés fondamentales des Ouïghours soient respectées, au nom du respect des droits humains.

 

Franck CHARLIER

Premier secrétaire du Parti socialiste de Saône-et-Loire