Le syndicat ironise sur la positive attitude d'Emmanuel Macron dans un contexte social qui se dégrade chaque jour et de « contestation qui grandit », et appelle à un rassemblement à Mâcon l'après-midi.

 

Communiqué

"Il est vrai que les premiers jours de janvier ne commencent pas franchement bien. Pourtant, à écouter notre président, les raisons d’être optimiste ne manquent pas.
Tout va bien... je vous dirai même plus, soyons positifs ! Quoi qu’en ce moment être positif n’est pas bon signe !

Les hôpitaux ne souffrent pas de manque de moyens, juste d’un trop grand nombre de malades irresponsables. Rappelons quand même que la suppression des lits à continuer malgré la pandémie et qu’il n’y a toujours aucune reconnaissance pour les soignants, qui se sont d’ailleurs mobilisés le 11 janvier pour obtenir : la formation et l’embauche massive de professionnels ! L’ouverture de lits, de services et d’établissements ! L’augmentation significative des salaires pour toutes et tous ! Travailler moins : 32 h, et une retraite anticipée pour les métiers pénibles, pour travailler mieux et pour des emplois pour toutes et tous ! Un système de santé et de protection sociale avec des moyens pour répondre aux besoins de toutes et tous, accessible et dans la proximité !

Les conditions de la reprise de l'école le 3 janvier, avec un nouveau protocole complexe annoncé la veille de la rentrée, a exacerbé la colère des professionnels de l'éducation et des parents d'élèves. La CGT, ainsi que tous les syndicats du secteur, ont appelé à une grève le jeudi 13 janvier avec un rassemblement devant l’inspection académique à Mâcon, où plus de 200 personnes se sont réunis pour réclamer des moyens supplémentaires. Les professionnels de l'éducation exigent des créations massives et immédiates de postes dans toutes les catégories de personnels.

Les organismes sociaux sont quant à eux en grève tous les mardis depuis le mois d’octobre pour réclamer l’augmentation de la valeur du point. En effet, celui-ci n’a pas augmenté depuis plus de 10 ans, sans compter toutes les suppressions de postes et les départs en retraite non remplacés. La mise en place du télétravail entre 1 à 3 jours par semaine casse la communication avec les salariés pour les mobiliser encore plus sur ces sujets. Tous les organismes : Pôle Emploi, MSA, Sécurité Sociale appellent massivement à la grève le27 janvier pour l’augmentation des salaires.

Les usines ne ferment pas, elles innovent. Les salaires n’augmentent pas mais les profits explosent… Et la fraude fiscale se porte bien.
Personne ne peut ignorer le contexte social et économique, les augmentations des produits de première nécessité, de l’énergie comme de l’alimentation et, finalement, du coût de la vie pour toutes et tous, jeunes, actifs, demandeurs d’emploi et retraités.
Personne n’ignore que seuls les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, dans le privé comme dans le public.
Si, dans certains secteurs et entreprises, des mobilisations et des négociations ont permis d’obtenir des revalorisations de salaires, trop souvent encore les négociations sont au point mort ou les propositions des employeurs loin du compte.

Vieille ruse politicarde...
Provoquer, culpabiliser, isoler, diviser… autant d’écrans de fumée pour étouffer la contestation qui grandit, estomper la réalité à laquelle nous sommes confrontée et éviter de devoir apporter des réponses aux vrais problèmes que subissent la plus grande partie de nos concitoyens.

Ce que sera cette année, nous ne le savons pas... Une chose est certaine : beaucoup dépendra de nous, de notre capacité à agir et à mettre en commun nos colères mais surtout nos espoirs pour qu’enfin nos voix se fassent entendre.

Dès les premiers jours de 2022, les militants de la CGT y consacrent toute leur énergie…
Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL donnent un premier rendez-vous unitaire le jeudi 27 janvier pour exiger des augmentations de salaires et défendre les emplois et conditions de travail, en appelant à une mobilisation interprofessionnelle. Une belle occasion offerte à tous ceux qui souhaitent de se faire entendre.

Déjà plusieurs secteurs : cheminots, éducation, organismes sociaux, énergie ont appelé à rejoindre toutes les actions pour cette journée. Nous comptons donc sur vous tous pour rejoindre le rassemblement prévu PLACE GENEVES à 14h30 à Mâcon.

Ne lâchons rien"

 

Emilie QUANDALLE - Secrétaire Générale de l'UL CGT de Mâcon

 

Les revendications de la CGT :

- Réduction du temps de travail à 32h ;

- SMIC brut à 2 000 € ;

- augmentation générale des salaires et des pensions ;

- un emploi pour toutes et tous ;

- la retraite à 60 ans à taux plein ;

- le renforcement des services publics