Communiqué :

 

NON M. COURTOIS, L'OUVERTURE DES TER A LA CONCURRENCE N'EST PAS UN BIENFAIT

 

Depuis le 13 décembre, les lignes TGV sont ouvertes à la concurrence. Autrement dit, des opérateurs privés autres que la SNCF peuvent faire rouler des trains. C'est le cas avec l'italien Trenitalia pour Paris-Milan. L'espagnol Renfe a été retoqué pour le moment car ses rames « risquaient de causer des interférences électromagnétiques » (Médiapart).

Dans une directive de 2016, l'Union Européenne a décidé d'ouvrir les lignes TER à la concurrence en 2023. Mais des luttes et des échecs cuisants en Angleterre pour le transport des voyageurs et en Europe pour les marchandises ont conduit le parlement européen à atténuer en partie le projet.

Le gouvernement français a accordé aux régions un délai d'application jusqu'en 2033.

Pour les prochaines années, il faut se donner du temps pour évaluer les politiques d'ouverture à la concurrence qui ont lieu dans les télécommunications et l'énergie et aussi pour consulter les citoyennes et les citoyens. Même si nous constatons que la mise en concurrence a déjà engendré des augmentations de tarif et des dégradations du service.

A plus long terme, les communistes s'opposent à l 'ouverture à la concurrence. M Courtois a bien tort d'évoquer « les bienfaits de la concurrence ». Loin de résoudre les problèmes, l'ouverture à la concurrence les amplifie dans trois directions. Seule une entreprise publique unique peut assurer l'égalité d'accès au train sur le territoire en compensant le déficit de certaines lignes par les excédents des autres. Il faut donner à la SNCF des moyens humains et financiers pour un service de qualité. Or le réseau vieillit (âge moyen de l'infrastructure de 29 ans en France contre 15 ans en Allemagne) et on supprime des emplois. La filière ferroviaire c'est aussi la fabrication des trains. Le partenariat entre la SNCF et Alstom a donné à notre pays de grandes capacités industrielles de production et d'innovation. L'arrivée de nouveaux opérateurs ne peut qu'affaiblir notre industrie ferroviaire.

En Norvège, la nouvelle coalition au pouvoir a annoncé qu'elle allait mettre fin à l'ouverture à la concurrence du trafic ferroviaire voyageurs décidé en 2015. Est-ce que nous allons être plus bêtes que ceux qui ont mesuré les effets néfastes de la privatisation ?

Notre qualité de vie, le climat, l'emploi et l'industrie sont concernés. Nous exigeons d'une part que la Région Bourgogne-Franche-Comté signe une nouvelle convention avec la SNCF et d'autre part la création de comités d'usagers et de salariés. Pour peser en ce sens, on peut signer en ligne la pétition : www.unepetition.fr/non-ouverture-concurrence-ter-bfc

La Section du Mâconnais du PCF