Le match de samedi soir vu par le speaker. La chronique de Rémy Mathuriau, à dévorer d'un bloc !

Pardon, m’sieur, le Cosec c’est par où qu’on y va ?

Plus de deux mois sans me rendre au Cosec, ça fait long. 70 jours exactement. Soit 2 mois et 8 jours. L’âge aidant, et la mémoire n’aidant pas, il a fallu que je tape l’adresse du Cosec sur mon GPS en partant de chez moi. Mais bon, les réflexes ont vite fait leurs retours, et je me suis retrouvé à me faire Q-aircodé à l’entrée de la salle par Sylvette et Nicole qui m’ont tout de même reconnu. Comme quoi, on ne change pas si vite. J’en profite pour souhaiter une bonne année à ceux que je croise. Et ben oui, la dernière fois que nous nous sommes vus, c’était le 18  décembre lors du match contre Saint-Amand. Et comme pour les vœux, on a six mois avant, et six mois après, je suis donc dans la plaque. Bref, ça fait plaisir de revoir les bénévoles, les dirigeants et les joueuses. Sans oublier mon public et les lecteurs de cette rubrique.

Tiens, en parlant des joueuses

Cette équipe des Pinkies a encore fortement changé. Exit les ricaines qui ne semblaient pas heureuses à Charnay. Bienvenue à une nouvelle joueuse… américaine, une jeune française, et à une canadienne, tabarnak. Pour les nommer, Taya Reimer, Zoé Wadoux et Kimberley Gaucher. De la jeunesse et de l’expérience réunies sur le parquet, avec en prime une bonne ambiance entre les Pinkies. D’après mes sources, les sourires seraient plus présents, et la bonne humeur régnerait sur les parquets. Eh bien moi, je dis tant mieux ! Si la mayonnaise Pinkiesque pouvait enfin prendre pour attaquer cette fin de saison, ce serait top. Leurs dernières sorties, malgré des défaites, sont plutôt encourageantes, et on sent qu’il ne manque pas grand-chose pour que ça passe. Pourquoi pas ce soir ?

Ce soir, j’ai deux métiers

Mon acolyte DJ absent, et mon rejeton de fils bloqué dans les confins bisontins, me voilà promu mi-speaker et mi- DJ. Comme à l’ancienne. Un ordi, une sono, et un micro. En faisant l’inventaire du matos, que m’aperçois-je donc ? Qu’un seul câble vous manque et tout est dépeuplé. Du coup, vous pensez comme moi. Pas de câble pas de micro, pas de micro pas de speaker, et donc pas de speaker pas d’animation. L’affaire se complique en moins de temps qu’il n’en faut à un marchand de salade pour devenir dur de la feuille. Mais, j’ai mon sauveur, en la personne de Stéphane qui, truffe au vent, suit la trace du disparu, et revient avec cinq minutes plus tard. Merci à toi. Un cierge et un briquet t’attendront prochainement en l’église de la Coupée.

En levée de rideau (ré mi fa sol)

Les jeunes pousses du centre de formation rencontrent les marseillaises. Et n’hésitent pas à leur tenir la dragée haute en menant au score. Pourtant les dernières minutes sont difficiles, et malgré le savon (de Marseille) passé par leurs coachs, les Pinkettes s’inclinent de cinq petits points. Je ne vais pas me faire mousser avec le jeu de mot précédent, mais plutôt remercier Philippe. Qui n’a pas osé me rajouter que les époux Balkany se savent honnêtes également. Mais je vais le faire. Voilà, c’est fait !!

On a celle de Solutré, la Vendée a celle sur Yon

Roche Vendée BC est une équipe taillée pour l’Eurocup, et qui actuellement pointe son nez à la huitième place du championnat, dans l’optique (et tac) de refaire une saison européenne. Des joueuses connues comme Bankolé, Koné, Plouffe, et Clarke qui hantent les parquets français depuis longtemps et font la force cette équipe. Sans oublier leur meneuse Ana-Maria Suarez qui est une transfuge de Basket Landes. Du lourd, mais bon sur un malentendu. Les Tigresses vendéyonnaises montreront donc les dents face aux panthères charnaysiennes qui elles, auront les crocs. Encore deux clubs félins pour l’autre. Oui je sais c’est bof, mais je l’aime bien.

Présentation des équipes et des parrains

Du public en nombre, la buvette enfin rouverte, on devrait passer une bonne soirée. Les U15 département sont présentées au public en entrant sur le terrain accompagnées des Pinkies. Immo de France et le Crédit Mutuel sont les parrains du match de ce soir et donneront le coup d’envoi fictif. Le domaine Collovray-Terrier affûte ses tire-bouchons pour l’après-match. Merci à tous ces partenaires.

Coup de sifflet arbitral et hop début du match

Les vendéyonnaises ouvrent le score, mais Ewl répond à 3 points. Suite à la première faute de Kankou, Koné réussit ses deux lancers francs. Mais après trois minutes, Kankou envoie un missile. Zoé l’imite une minute plus tard. Puis re-encore Kankou à 3 points. Et là, je me dis que tant qu’à marquer peu, autant marquer bien. Ce qui fait, si je compte bien, quatre paniers à trois points consécutifs. Mais bon les Rochevendéennes ne sont pas en reste (12-12). Leur artilleuse Kaleena Mosqueda-Lewis se met en route et colle un triple point. Puis une sévère faute antisportive est sifflée par l’arbitre à Cap’tain Lezin. Les spectateurs font part de leur mécontentement en huant et sifflant. Roche-Vendée ne se fait pas prier pour mettre 2 points, plus un panier pour le fun (12-19). Mais Kim Gaucher qui est adroite marque. Coralie ne rate pas ses deux lancers-francs. Coup de sifflet du buzzer sur le score de 18-24. C’est bien.

Deux petites minutes de pause et le second ¼ temps débute

L’écart se stabilise entre toutes les félines. Taya Reimer marque ses premiers points. Maïa Hirsch l’imite. Côté Vendée, le panier de Katherine Plouffe ne fait pas un flop. Ornella Bankolé fait passer le score pour la première fois à +10 (24-34). Kankou réduit le score de deux points.

En moins de temps qu’il en faut pour que la candidature de Rocco Siffredi aux présidentielles italiennes, reste dans les annales, l’artilleuse vendéyonnaise vise et ne rate pas la mire en deux fois consécutives (26-40). Zoé Wadoux résiste, et prouve qu’elle existe en marquant à 3 points. Kaleena Mosqueda-Lewis réussit son troisième trois points consécutifs (31-46). Avant de mettre ou de rater un lancer-franc sur deux. Je vous laisse rayer la mention inutile. Kim et Taya réduisent le score à – 8. Mais Ana-Maria Suarez, en bonne meneuse qu’elle est se met également au 3 points. Coline Franchelin se mue en Laurent Gerra, et l’imite allégrement. Drriiinng, le buzzer buzze sur le score de 38-52. Bon ça cause un peu, mais ça va le faire.

Lors des quinze minutes de repos réglementaires et obligatoires

Je vais frotter le bar avec mon coude, aidé de mon ex-collègue et néo-retraité Éric. Rien de plus.

Reprise du match

D’entrée de jeu, la vendéenne Bankolé tire à trois points. On se rapproche des vingt points d’écart, et ça devient chaud cacao, comme le chantait si bien Annie Cordy. Plouffe surnage et c’est Suarez qui fait franchir la barre des vingt points (40-61). Zoé entretient le suspense (à linge). Suarez, encore elle, augmente le score (44-66). Je me dis que c’est cuit, alors que je sais très bien qu’un match de basket n’est jamais terminé. Suarez met encore un 3 points. Les Pinkies ne lâchent rien. Non rien de rien !! Non je ne lâcherai rien comme le chantait si bien Edith Piaf dans les années soixante. Zoé resserre le score avec un 3 points venu d’ailleurs. Taya et Kankou l’aident dans sa démarche. Il reste trente secondes à ma montre Pasha de Cartier. Taya ne tremble pas devant le filet (d’oranges) et ramène le score à -13 points. C’est bon ça !! Il reste dix minutes ou six cent secondes à jouer. Allez, on y croit (et la bannière).

Dernier ¼ temps et fin du match

C’est Kankou qui démarre les hostilités, mais Clarke marque (et non pas Karl Marx). Cap’taine Lezin met trois points et le score se resserre autant qu’un jean taille basse sur les fesses de Miss France (65-75). La meneuse de Roche Vendée qui ne l’entend pas de cette oreille, ni de l’autre d’ailleurs balance un exocet dans le panier adverse. Rendez-vous sera donc pris rapidement chez Audika. Maïa Hirsch fait souffler un vent de plaisir dans le public avec deux paniers à 3 points (73-78). Les spectateurs se réchauffent et commencent à penser que rien n’est fini. Ils ont raison. Rien n’est terminé, et il reste plus de cinq minutes de jeu. Ça s’agite dans les gradins. Mais en tant que joueuses expérimentées, les protégées d’Emmanuel Body veillent au grain (73-82). Ewl fait une faute sur un panier primé et Bankolé ne se fait pas prier pour augmenter le score de trois points.

Afin de se faire pardonner, Ewl plante un 3 points en moins de temps qu’il n’en faut à une grenouille pas matinale pour avaler son thé tard. Puis un autre (79-85). Il reste 2’30 au chrono qui défile trop vite. Taya s’y met avec 2 points. Entre deux séries de lancers-francs adverses, Zoé marque une fois loin du cercle. Puis deux (86-91). Il reste 1’25 de jeu. Mon cœur s’affole, mon tensiomètre vire au rouge, l’aiguille s’agite. Le public chaud comme une brouette à sarments est debout comme un seul homme et encourage ses joueuses préférées. Tiffany Clarke tremble et rate un lancer-franc sur deux. Kankou, moins frileuse réussit les siens.

A 25 secondes, Matthieu Chauvet demande un temps-mort, l’obtient, explique ce qu’il veut à ses joueuses, et c’est le CBBS qui fait la remise en jeu. Zoé tente en vain un 3 points, mais le rate (qui se dilate). Sa copine Ewl récupère la balle orange (ta chambre), et marque (91-92). Mais dans la foulée, elle fait une faute sur Suarez, qui réussit ses deux lancers (91-94). Il reste 11 secondes à ma Breitling Chronomat. Trois points séparent les deux équipes félines. Tiffany Clarke se fait siffler une faute. Il faudrait un miracle pour que les Pinkies gagnent, ou tout du mois égalisent.

Je téléphone urgemment à Lisieux et à Lourdes. On ne sait jamais. Marcher dans la grotte pourrait porter chance. Il reste quatre secondes, Ewl loupe son premier lancer franc, mais marque le second (92-94). De toute façon, ça ne suffisait pas.

Mais bordel, quelle fin de match époustouflante, et incroyable. Les charnaysiennes n’ont rien lâché, même dans les pires moments. De -22, elles terminent à – 2. Abnégation et solidarité resteront les maîtres mots de cette soirée. Le ban bourguignon n’a pas retenti, mais dans ma tête c’est tout comme. Direction Landerneau avec ce même état d’esprit qui marquera un tournant pour cette équipe.

Et les paniers à 3 points

Accessit aux filles de Mattieu qui font un festival de paniers primés. 14 sur 28 tentés, soit 50 % de réussite. J’en réclame encore.

 

Prochains matchs : Les Pinkies se rendent chez les buveuses de chouchen de Landerneau samedi prochain. Il faudra attendre la semaine du 19 au 26 mars pour revoir les Pinkies à domicile avec trois matchs en une semaine. Le 19, le 23 et le 26 contre respectivement Charleville, Basket Landes et Montpellier.

 

Les scoreuses : Zoé 20 ; Kankou 19 ; Taya 17 ; Ewl 13 ; Maïa 10 ; Kim 6 ; Coralie 4 ; Prescillia 3, Alvarez 0 ; Delasse 0 pour le CBBS.

Suarez 21 ; Bankolé 21 ; Mosqueda-Lewis 20 ; Clarke 13 ; Franchelin 8 ; Koné 6 ; Plouffe 5 ; Pedroso-Saro 0 ; Preneau 0 ; Mbu 0 ; Monpierre 0 pour Roche Vendée

 

Rémy Mathuriau