Le Conseil municipal s'est réuni lundi soir pour adopter le budget 2022 présenté en détail et débattu le mois dernier (lire ici). L'opposition a critiqué « une stratégie du bas de laine » et adressé, par communiqué, des propositions.

Ce conseil fut aussi l'occasion pour le maire d'annoncer la fin des travaux en centre-ville pour début mai, et une reprise en janvier 2023.

 

Jean-Patrick Courtois a confirmé la bonne situation financière de la Ville, « qui permet une politique d'emprunt à 14%, ce qui est équivalent à un taux 0 compte tenu de l'inflation », tout en rappelant l'effort de 10 milliards d'euros qui a été demandé aux collectivités par le président de la République pour désendetter la France. « Pour Mâcon, il faut prévoir un effort de l'ordre de 2 millions d'euros. »

Le maire a également déclaré qu'il n'y aurait pas d'augmentation d'impôt dans les prochaines années.  

 

 

BUDGET PRINCIPAL

 

3,3 millions d'euros d'investissement sont également prévus pour les opérations industrielles et commerciales ; 1,3 millions pour les équipements touristiques.

 

 


Eve Comtet-Sorabella, pour le groupe d'opposition, a critiqué des « excédents exorbitants qui obèrent la politique sociale de la Ville ». Le groupe a souhaité proposer des aménagements budgétaires dont voici les termes :

 

Communiqué

Budget 2022 : les propositions des élus Mâcon Citoyens

Le conseil municipal de Mâcon vient de voter un budget de plus de 141 millions d’euros. Pour ce budget, les élus du groupe Mâcon Citoyens ont proposé plusieurs aménagements importants :

La baisse des contributions directes, en particulier la taxe sur le foncier bâti (taxe foncière). Un excédent cumulé de 25 millions d’euros a été réalisé l’an dernier (66 % des impôts et taxes collectées), rendant possible un plus grand investissement dans les services publics, auquel la majorité municipale se refuse, et une baisse des contributions directes.

Cette baisse donnerait un coup de pouce aux propriétaires et permettrait une meilleure mobilisation du dispositif de rénovation OPAH-RU. L’objectif étant de renouveler la ville sans consommer de nouveaux espaces naturels. Cette réduction ne limiterait pas la capacité de la Ville à développer des services.
La réalisation d’une analyse des besoins sociaux par le Centre communal d’action sociale (CCAS), obligatoire depuis 1995, et pourtant non réalisé à Mâcon, et la mise en œuvre d’actions pour y répondre.

Un engagement fort et concret pour revégétaliser l’espace urbain, dont l’un des marqueurs serait l’abandon du projet de bétonisation du stade Jules Révillon (Flacé), et pour donner l’exemple pour la protection du climat et de l’environnement en arrêtant de subventionner les sports qui ont un impact négatif.
Les dépenses en alimentation de la ville vont augmenter de 61 000 euros, du fait de la hausse des prix des matières premières ainsi qu’à l’incidence de la loi EGalim. De notre point de vue, il faut prévoir des dépenses supplémentaires sur ce poste afin d’aller plus loin que la loi et proposer encore plus d’aliments issus de l’agriculture locale et biologique pour les repas préparés en cuisine centrale.

La majorité municipale prévoit plus de 27 millions d’euros de dépenses d’investissement, soit le double de ce qui a été réalisé en 2021. Un fort excédent est ainsi à prévoir (une nouvelle fois) cette année du fait d’une programmation budgétaire trompeuse. Ce budget n’est ainsi pas crédible. Nous nous interrogeons également sur les 14,8 millions d’euros d’emprunts prévus.

Un autre élément manque encore à ce programme d’investissement, c’est celui de l’intégration du bâtiment de la place des cordeliers – la maison des syndicats – dans le programme de réhabilitation de l’opération « Cœur de ville, cœur de vie ».

Selon le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), il nous reste 3 ans pour engager nos sociétés dans l’action climatique. En ce sens, l’échelon de la Ville est de l’agglomération sont à mobiliser fortement. Il faudra faire beaucoup plus que ce qui est aujourd’hui engagé.