Ce mardi, Christine Robin, maire de Charnay, accueillait André Anglaret, président de l’association France Alzheimer 71, afin de signer la toute nouvelle charte d’engagement entre les deux groupes. Pour la Ville, à travers le centre communal d’action sociale (CCAS) et ses missions de solidarité envers les seniors et les personnes en situation de handicap, ce partenariat est un pas de plus dans la dynamique d’inclusion des malades.

 

 

‘‘Ne restez pas seul derrière la maladie’’, un slogan qui résume parfaitement le nouveau plan d’action établi par la mairie de Charnay-les-Mâcon et France Alzheimer 71. Maladie de la mémoire, la pathologie neuro dégénérative concerne aujourd’hui plus d’un million de malades (dont deux millions de proches aidants). L’initiative vise trois grandes missions : l’orientation, l’inclusivité et la sensibilisation.

 

Le projet « Ville Aidante Alzheimer » a été lancé il y a deux ans par l’Union nationale des associations France Alzheimer. Une action ayant pour objectif d’avoir un rapport plus étroit entre le groupement et les collectivités et favoriser l’accès de la population aux aides.

Retardée par des changements organisationnels, l’initiative a débuté avec sa première signature à Chalon puis à Montceau-les-Mines. « Ce partenariat va permettre aux bénévoles et aux équipes municipales de s’entre-aider. C'est de la mutualisation » affirme André Anglaret. Avant tout travail d’équipe, les bénévoles s’occuperont de proposer des actions tandis que la Ville se chargera de faciliter la mise en oeuvre. La Ville de Charnay s’engage à faciliter l’autonomie et l’insertion des personnes malades et à sensibiliser à la maladie d’Alzheimer. L’une des actions phare du partenariat est la mise en place de formations gratuites à destination des aidants. Encore jamais réalisé sur le territoire, elle se déroule sur 14 heures afin d’améliorer les compétences des concernés quant à la prise en charge du malade.

 

Marie-Thérèse Thomas, vice-présidente du CCAS, jouera un rôle central dans cette initiative à travers la conduite des politiques municipales et des actions sociales de la ville. C’est avec beaucoup d’émotions que Christine Robin a apposé sa signature : « La prise de conscience de ces drames est essentielle, c’est un projet qui porte un double sens et une double valeur pour moi. »

 

« Le malade d’Alzheimer dans l’imaginaire collectif, c’est un profil type, un vieux dépendant. Une personne au destin scellé, qui ne pourra plus jamais profiter de la vie, qui oublie tout et ne ressent plus rien. Nous savons bien que la réalité est plus nuancée. La vie, avec ses désirs et ses plaisirs, ne s’arrête pas avec la maladie » expliquait le président de l’association.

Cette signature est un acte plus que symbolique, qui va contribuer à casser les préjugés, les croyances ou tout simplement la méconnaissance. Le caissier ne comprenant pas pourquoi un client met plus de temps à effectuer ses paiements, le policier intervenant brutalement face un malade qu’il n’a pas su reconnaitre au-delà de la commune, le projet concerne tout le monde.

 

Mounir Belbaghdadi