Tenant réunion publique lundi soir à la salle Joug Dieu, les membres de l'association Un Projet pour Crêches ont fait intervenir notamment Alain Houdinet, leader de l'opposition municipale, et Rémi Besson, siégeant également au conseil municipal (Rémi Besson est membre de la commission urbanisme), pour évoquer les grandes lignes du PLU, inspiré du PADD qui a fait l'objet d'une concertation publique en 2019 et 2020.

Rappelons que le conseil municipal a voté le 21 avril 2022 l'arrêt de projet du PLU qui fixera les règles générales d'utilisation des sols. Cette réunion s'est don tenue avant l'ouverture de l'enquête publique.

 

« Trois débats avaient été organisés. Le premier en mars 2019, le second en septembre 2020 et le troisième en octobre 2020. Hélas, cela n'a pas abouti à grand chose. Quand on demande des précisions ou des explications, on n'a pas de réponse. Quand c'est toujours le même qui pose les questions – en l’occurrence moi-même, car je connais le sujet, je maîtrise certains aspects techniques, ils me voient venir et c'est hélas, perdu d'avance. C'est pour cette raison qu'il faut vous emparer du sujet. Et je vous confirme ce soir qu'il y a beaucoup de choses incompréhensibles dans ce PLU. Tout est légal, certes, mais pour ce qui est de la logique et de la cohérence, c'est une toute autre affaire » a développé Rémy Besson en faisant défilé PLU et PADD sur vidéo-projecteur.

 

Parmi les incohérences pointées, « des bâtiments agricoles qui passent en zone constructibles alors que nous sommes déjà en excédents de zones constructibles » ; « un terrain de-ci de-là sorti de la périphérie urbaine et qui est maintenant constructible » ; « l'ancien PLU comptait 4 zones protégées dans le centre. Le nouveau n'a plus de zones classées... » « On ajoute par ci, on enlève par là, je ne comprends pas la logique. »

Plus d'une heure et demi d'exposé pour montrer ce que les deux élus estiment relever de l'incohérence de ce document d'urbanisme pourtant essentiel dans un contexte d’augmentation significative de la démographie, de l'ordre de 0,5 % par an en 10 ans (2020 à 2030).

 

Crêches-sur-Saône doit être en mesure d'accueillir près de 3 500 habitants au total (3 455 pour être précis, soit 161 habitants de plus) à échéance du PLU. Ceci nécessite la construction de 85 logements supplémentaires à l'issue de ces dix prochaines années selon cette hypothèse de développement. Le besoin en foncier constructible est donc estimé à 5,7 hectares ces 10 prochaines années, contre 23,56 les 11 dernières années !

 

La conclusion de cette réunion publique est revenue à Alain Houdinet, meneur de l'opposition, qui a fait savoir qu'il attendait du conseil municipal de l'équité dans le traitement des Crêchois et des Crêchoises... « Si cette équité n'est pas au rendez-vous, notre groupe votera contre ce PLU. »

 

Rodolphe Bretin

 

 

 

 

Alain Houdinet