Dans le cadre des actions menées contre l’insécurité routière, en présence de François-Xavier Richard, directeur de cabinet du préfet, une opération de contrôle a été conduite par la police nationale cet après-midi aux abords du lycée.

« Nous sommes là pour s’assurer que les deux-roues sont dans les normes, qu’ils portent l’équipement nécessaire afin de limiter le risque d’accident » indiquent les officiers présents. Une opération qui fait suite à une hausse notable du nombre d’accidents et de blessés sur la route. Les motards se mobilisent depuis quelques temps partout en ville afin de faire de la prévention et de capter les irresponsables.

Des contrôles routiers, de véhicules et de vitesse ont été réalisés tout au long de l’après-midi auprès des étudiants et des élèves. « On veut marquer les esprits. Avec le soleil, on voit de plus en plus de deux-roues et les risques pour eux sont très élevées. »

Les deux-roues représentent plus d’un tiers des morts sur la route chaque année, sachant qu’il ne représentant qu’une part minime des conducteurs, un constat accablant que les forces de l’ordre s’efforcent de changer. Certains véhicules ont aussi été passés au sonomètre, un appareil de mesure sonore pour s’assurer que le bruit ne dépasse pas celui afficher sur la carte grise.

Plusieurs interpellés ont reçu un rappel à l’ordre, voire été verbalisés pour l’utilisation de pots d’échappement non homologués, avec une amende de 90 euros ainsi qu’une obligation de présenter le véhicule remis aux normes au commissariat.

Des interventions « nécessaires pour la tranquillité publique, mais surtout pour leur sécurité, pour éviter que les véhicules soient trafiqués et circulent à des vitesses supérieures à ce que leurs freins peuvent supporter ». Avec la possibilité de fréquenter le réseau de bus desservant les nombreux lycées, « on a parfois des jeunes avec assez peu de revenus qui veulent une moto. Ils ont ensuite tendance à délaisser l’entretien et les équipements de sécurité, ce qui est inacceptable. Dans certains cas, on leur explique qu’il serait préférable de prendre les transports en commun » poursuivent-ils.

Un axe routier qui semblait beaucoup plus calme pour l’occasion ont remarqué certains fonctionnaires de l’établissement : « rien qu’au niveau sonore, on a l’habitude que le bruit des moteurs arrive jusqu’ici. On a eu beaucoup de cas très spéciaux d’élèves qui perturbaient l’entrée ou qui ne respectaient pas très bien le code de la route. Ça nous rassure de voir ce genre d'opérations. »

Le principal adjoint s’est montré ravi de l’initiative : « on a un garage assez rempli surtout avec le beau temps. Nous sommes déjà intervenus avec la principale pour des élèves perturbateurs, vous avez bien raison de mettre ça en place et vous êtes les bienvenues ici. »

Les opérations devraient être multipliées sur tout le territoire cet été, dans le cadre d’interventions anti-rodéos ou encore de missions de prévention jeunesse.

Mounir Belbaghdadi