L’association de protection des chats continue son action sur le territoire mâconnais. Accompagnés par plus de 160 adhérents, mais seulement 6 bénévoles, Nicole et Michel Glatz, présidents, recherchent activement des familles pour leur prêter main forte et aider les chats abandonnés de la ville. 

Créée en 1994, l’association mâconnaise, partenaire de la fondation Bardot et 30 millions d’amis, a eu la chance de voir Michel et Nicole Glatz reprendre le flambeau de sa présidence en 2007, un couple soudé et engagé qui continue de servir aujourd’hui encore. Outre son rôle dans l’adoption, l’objectif du collectif est de réguler la population féline et de veiller à sa bonne santé. Le groupe s’occupe ainsi de stériliser et de tatouer les chats errants, pour en faire des chats libres. Les équipes se chargent ensuite de les nourrir et de garder un suivi de santé des animaux.

Un travail colossal pour un groupe qui manque de bénévoles : « On a plus de 160 adhérents qui sont très généreux, mais seulement 6 bénévoles. Ils nous manquent surtout des gens, mon mari et moi pouvons passer plus d’une demi-journée à attraper les animaux », explique Nicole Glantz. Malgré l’insuffisance, le groupe est toujours autant déterminé, « peu importe le nombre d’animaux que l’on prend en charge, nous allons jusqu’au bout. On les accompagne jusqu’à leur trouver un foyer. L’euthanasie ne sera jamais une option pour nous. J’ai ici des chats de 12 ans, personne n’en veut, mais je ne les abandonnerai pas. » Le couple aimerait pouvoir préparer la relève : « On a débuté dès la création de l’association, et avec l’âge, on arrive à un stade où l’on aimerait pouvoir passer le relais sans soucis. On a bâti quelque chose de grand tous ensemble, on veut que cela perdure ».

 

25 familles d’accueil… toutes complètes

Le week-end dernier, le groupement s’est réuni pour l’assemblée générale annuelle, rassemblant plus de 70 personnes. L’association a dépensé plus de 20 000 € pour la prise en charge des animaux recueillis. Des dépenses très conséquentes pour les rendez-vous médicaux et la nourriture. Mais l’association était très heureuse d’annoncer la hausse de son budget, notamment grâce à l’aide de la Ville de Mâcon.

Plus de 25 familles d’accueil se chargent de garder certains chats de maisons, aujourd’hui complètes : « On est absolument saturé, nous récupérons les chats de personnes décédées, de personnes âgées placées en maison de retraite, et malheureusement des chats abandonnés. La plupart du temps, ces chats-là ne sont pas stérilisés, ce qui cause une prolifération incroyable. On doit donc travailler sans relâche ».

 

Entre abandons et actes de vandalisme

L’action du groupe se voit aussi freiner par les nombreux actes de vandalisme réalisés sur les trappes et les maisons à chats : « On doit faire face aux personnes qui ne veulent plus de leur chat et celles aussi qui ne les aiment pas. La maltraitance animale est un risque toujours d’actualité, et c’est un de nos plus gros combat. Cependant, on a beaucoup de mal à faire payer ces gens pour leurs crimes, on voudrait vraiment que l’on nous aide sur ce sujet », déplore Adeline Corbel, adhérente de l’Amicale féline.

L’association veut avant tout faire comprendre les devoirs et les responsabilités qu’implique l’adoption d’un animal : « On ne prend pas de chat si l’on ne se sent pas capable de s’en occuper, si l’on n’a pas le temps. C’est un acte réfléchi. On ne parle pas d’un objet ou d’une peluche, c’est un choix qui implique beaucoup plus qu’une simple possession ! »

Mounir Belbaghdadi

Contact pour les adoptions et/ou devenir bénévole de l’association :  Amicale Féline du Val Lamartinien sur Facebook.