Communiqué

Dans sa profession de foi, Benjamin Dirx estime avoir tenu ses promesses, et, à ce titre, redemande la confiance des électeurs de la première circonscription de Saône-et-Loire. Dans son auto-apologie publiée le 14 mai sur Mâcon Infos, M. Dirx s’attribue tous les mérites, en Saône-et-Loire, de l’action du gouvernement.

Pourtant, il est l’un des députés les moins actifs de l’hémicycle : le site www.nosdeputes.fr le situe dans les 150 moins actifs pour 9 des 13 critères d’évaluation proposés. Au premier chef, les critères qui font le cœur du rôle d’un député : le nombre de lois proposées (zéro !), le nombre d’amendements proposés ou signés, le nombre d’interventions à l’assemblée ou en commission. Il n’atteint même pas le top 150 pour la présence en commission, alors qu’il est secrétaire de la commission des finances… À ce titre, il obtient son seul top 150 dans la catégorie « rédaction de rapports » (avec une moyenne de 2,2 rapports par an).

Reste le plus curieux : que M. Dirx se vante – donc encense le gouvernement – pour son action en matière écologique, qui n’est, précise-t-il, l’affaire d’aucun mouvement politique en particulier. Les preuves sont pourtant à charge.

L’association Agir pour l’Environnement a mis en ligne un classement des députés pour leur action en la matière (https://parlementerre.fr/), se fondant sur les données publiques du site de l’Assemblée nationale. Les résultats sont éloquents : M. Dirx est classé 296e, aucun député LREM/Renaissance ne se trouve dans les 68 premiers, et 155 des 197 députés les plus mal classés sont LREM/Renaissance. Par contraste, tous les députés étiquetés à gauche (à l’exception d’un seul), sont classés dans les 69 premiers. Les deux meilleurs groupes sont : LFI (27e rang en moyenne) et PS et assimilés (50e rang en moyenne). Et encore, l’hémicycle ne comporte aucun député EELV. Alors, l’écologie n’est-elle vraiment d’aucun mouvement politique en particulier ?

Mais qu’est-ce qui peut bien valoir à M. Dirx ce rang si mauvais (quoique meilleur que le 594e d’Amélie de Montchalin, nouvelle ministre… de la Transition écologique) ? Réponse : son absence à tous ces votes consacrés aux questions environnementales, hormis celui du 6 octobre 2020, concernant la réintroduction des insecticides néonicotinoïdes. Il a bien sûr voté pour ! (l’information est vérifiable sur le site de ParlemenTerre, ainsi que sur le site officiel de l’Assemblée nationale, scrutin n° 2940).

Avec une telle activité, quelle parole porte M. Dirx ? Que peut-elle valoir, lorsque face à une telle réalité, il soutient en 2022 avoir tenu ses promesses de 2017 ? A-t-on là le député qu’on mérite dans notre circonscription ?

Les 12 et 19 juin prochains, vous aurez l’opportunité de vous prononcer sur ces questions.

Patrick Monin, candidat de la NUPES